Saint Bonaventure

Saint Bonaventure de l’ordre des Frères mineurs, né à Bagnorea près de Viterbe en Italie vers 1220, sous le nom de Giovanni da Fidanza, mort à Lyon dans la nuit du 14 et 15 juillet 1274, prit le nom de Bonaventure lors de son entrée dans les ordres.

Théologien, archevêque, cardinal, docteur de l’Eglise, ministre général des franciscains, il est, à l’instar de Jean Duns Scot et Thomas d’Aquin, l’un des piliers de la théologie chrétienne au Moyen Age. Surnommé le « Docteur séraphique », canonisé en 1482, il reste connu sous le nom de « saint Bonaventure ».

Son enseignement sur saint Joseph

« Revenons maintenant à la considération des actes et de la vie de Jésus-Christ Notre-Sei­gneur, puisque c’est là notre but principal. Rendez-vous donc présent à tout en esprit, comme je vous l’ai déjà souvent recommandé.

Considérez de l’œil le plus attentif cette petite famille bénie par-dessus toutes les autres, pratiquant une pauvreté si haute, et menant une vie si humble. Le saint vieillard, l’heu­reux Joseph gagnait ce qu’il pouvait de son métier de charpentier. Notre-Dame travaillait de l’aiguille et du fuseau, subvenant ainsi de son côté aux petites dépenses de l’entretien commun. Elle faisait, de plus, les autres petits travaux de la maison, qui sont nombreux, comme vous savez. Elle préparait la nourriture à son époux et à son Fils, et elle s’occupait elle-même de tout le reste, car elle n’avait personne pour la servir. Portez compassion à cette divine Vierge, ainsi réduite à travailler de ses propres mains. Portez aussi compassion à Jésus-Christ Notre-Seigneur, qui l’aidait, et qui était fidèle à lui épargner tout le travail qu’il pouvait ; car, ainsi qu’il le dit, il était venu pour servir, et non pour être servi. En conséquence, n’aidait-il pas sa Mère à dresser leur modeste table, à arranger les petites chambres, et dans les autres travaux de l’inté­rieur ? Voyez-le remplissant dans la maison ces offices si humbles, et contemplez en même temps la divine Vierge qui les partage avec lui. Considérez aussi comment tous trois, chaque jour assis à une petite table, ils prennent en­semble leur repas, où l’on ne voit ni mets exquis ni recherchés, mais une nourriture simple et frugale. Prêtez ensuite l’oreille, et écoutez-les converser ensemble : leurs paroles, loin d’être vaines et oisives, sont toutes pleines de sagesse et de l’esprit de Dieu ; l’âme reçoit ainsi sa réfection comme le corps. Voyez comment, après une courte récréation, ils s’en vont à leurs chambrettes ; car leur maison n’était pas grande, mais petite. Méditez sur ces modestes chambrettes, au nombre de trois, une pour chacun. Considérez Jésus, le divin Maitre, cha­que nuit, après avoir prolongé sa prière jusqu’à une heure très avancée, se couchant à terre, et cela durant de si longues années, se contentant d’un lit aussi humble, aussi vil que l’aurait pu avoir tout autre petit pauvre du peuple. Vous devriez être fidèle à contem­pler ainsi chaque soir le divin Maitre dans cet état. Dieu caché, pourquoi affligez-vous de la sorte votre corps très innocent ? Une seule nuit ainsi passée devait suffire pour la rédemption du monde. Mais votre amour immense vous entraînait ; vous ne pouviez résister à la véhémence de votre zèle pour la brebis perdue que vous vouliez reporter sur vos épaules aux pâturages célestes. Vous, Roi des rois, et Dieu éternel, qui soulagez la misère de tous, qui subvenez aux besoins de tous, avec une magnifique profusion, selon la condition de chacun, vous vous êtes réservé une si grande pau­vreté, un tel abaissement, un traitement si dur dans votre sommeil, dans vos veilles, dans vos abstinences, dans votre nourriture et dans toutes vos actions, pendant un si long espace de temps ! Où sont-ils maintenant ceux qui recherchent l’oisiveté du corps, le luxe et la vanité des ornements ? Nous qui aspirons à ces choses, ce n’est pas à l’école d’un tel Maitre que nous avons appris à les aimer. Sommes-nous donc plus sages que lui ? Par ses paroles et par ses exemples il nous a enseigné l’humilité, la pauvreté, l’affliction du corps et le travail. Suivons donc ce souverain Maître qui ne veut pas nous tromper, et qui ne peut se tromper. Et quand nous avons, comme dit l’Apôtre, la nourriture et le vêtement, contentons-nous-en ; tenons-nous-en au nécessaire sans aspi­rer au superflu. Mais livrons-nous à l’exer­cice des vertus, avec un zèle spirituel, sans relâche, et avec la plus grande vigilance. » (Méditations sur la vie de Jésus-Christ, 1ère partie, chap. XV)

Prions saint Joseph

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Je vous salue, Joseph, vous que la grâce divine a comblé, le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux, vous êtes béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale épouse est béni. 

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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