Saint Bernard

Saint Bernard de Clairvaux par Philippe Quantin

Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux, né en 1090 à Fontaine-lès-Dijon et mort le 20 août 1153 à l’abbaye de Clairvaux, est un moine bourguignon, réformateur de la vie religieuse catholique. Directeur de conscience et important promoteur de l’ordre cistercien, il recherche, par amour du Christ, la mortification la plus dure. Bernard de Fontaine fait preuve, toute sa vie, d’une activité inlassable pour instruire ses moines de Clairvaux, pour émouvoir et entraîner les foules, pour allier son ordre avec la papauté. Son amour pour la Mère de Dieu fait qu’on le surnomme le « chantre de Notre Dame » au sujet de laquelle il nous laisse de magnifiques homélies. Mort en 1153, il est canonisé dès 1174 et devient ainsi saint Bernard de Clairvaux. Il est déclaré docteur de l’Eglise catholique en 1830 par le pape Pie VIII.

Son enseignement sur saint Joseph

« Si vous voulez avoir une idée du mérite et de la grandeur de saint Joseph, songez à ce nom dont il s’est rendu digne d’être honoré ; à ce nom de père de l’Homme Dieu.

Souvenez-vous encore de ce célèbre patriarche de l’ancienne loi qui fut vendu en Egypte, et sachez que notre saint a non seulement eu en partage son nom, mais encore sa sainteté, sa chasteté, son innocence et son crédit. L’ancien Joseph, vendu par l’envie de ses frères et conduit en Egypte, fut figure de Jésus-Christ vendu par les siens ; le nouveau Joseph, fuyant l’envie d’Hérode, porta Jésus-Christ en Egypte. Le premier se montra chaste, en gardant la foi à son maître ; le second, connaissant la vir­ginité de la Mère de son Maitre, et vierge lui-même, garda fidèlement celle qui lui était con­fiée. L’ancien Joseph reçut d’en-haut lumière pour pénétrer les mystères des songes ; le nou­veau Joseph fut admis à la connaissance et à la participation des secrets célestes. Le premier mit en réserve tout le froment nécessaire non seulement pour lui, mais pour tout le peuple ; le second a reçu le pain vivant venu du ciel, et l’a conservé, tant pour lui que pour le monde entier. Il n’y a point de doute qu’il n’ait été un homme bon et fidèle, ce Joseph auquel la Mère du Sauveur a été donnée pour épouse. Oui, il a été un serviteur fidèle et prudent, cet homme que le Seigneur a établi la consolation de sa Mère, le père nourricier de son humanité, et seul enfin dans le monde coadjuteur très assuré de son grand mystère.

Enfin, Celui que tant de rois et de prophètes ont désiré voir et qu’ils n’ont point vu, qu’ils ont désiré entendre et qu’ils n’ont point entendu, non seulement il a été donné à Jo­seph de le voir et de l’entendre, mais encore de le porter, de le conduire, de le serrer contre son cœur, de l’embrasser, de le nourrir et de le garder.

Il est vraiment de la maison de David, il est vraiment de race royale, cet homme, ce Joseph, noble par son origine, plus noble par son âme ; il est en tout fils de David, ne dégénérant pas de David son père. Oui, Joseph est en tout le fils de David, non seulement par la chair, mais encore par la foi, par la sainteté et par la dévotion. Dieu l’a trouvé selon son cœur comme un autre David, et il lui a confié le très secret et le très sacré mystère de son cœur ; comme à un autre David, il lui a manifesté les profondeurs les plus cachées de sa sagesse ; en­fin il l’a initié à la connaissance du mystère qu’aucun des princes de ce siècle n’a connu. » (2ème homélie sur le Missus est)

Prions saint Joseph

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Je vous salue, Joseph, vous que la grâce divine a comblé, le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux, vous êtes béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale épouse est béni. 

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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