Priez

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Marie, « toute-puissance d’intercession », illustre, pour nous, ce que doit être la prière. Plus qu’une action, la prière est un état de disponibilité à Dieu et d’abandon à son action. A l’Annonciation, Marie répond à Dieu par l’entremise de l’Ange : « Je suis l’humble servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. » La prière est l’état de celui qui écoute la « Parole de Dieu » pour ensuite s’abandonner en toute confiance à sa volonté. En pèlerinage à Lourdes, Jean-Paul II s’adresse aux pèlerins par ces mots : « la prière n’est pas d’abord pour nous satisfaire ; elle est dépossession de nous-mêmes pour nous mettre à la disposition du Seigneur ; le laisser prier en nous. »

Dans la prière, et par la contemplation de son exemple, Marie nous éduque à ne pas vouloir substituer notre volonté à celle de Dieu car son plan est toujours meilleur que le nôtre. Observons la manière dont elle présente à Jésus le problème du vin aux noces de Cana. Attentive aux moindres détails de la noce, elle s’aperçoit qu’il manque du vin. Marie sait qui est vraiment Jésus ; elle sait qu’il peut trouver une issue à cette situation gênante. En toute confiance elle s’avance vers Lui pour Lui dire que le vin fait défaut. Elle Lui livre une simple information assortie de toute sa confiance en son amour pour elle et pour les autres invités. Elle ne Lui explique pas, comme nous aurions fait à sa place, par quels moyens il doit remédier au problème, limitant ainsi son champ d’action. Non, elle s’abandonne en toute confiance à l’amour de Jésus avec la conviction que, quelle qu’elle soit, sa solution sera meilleure que la sienne. Et elle fait bien puisque les invités trouveront ce vin meilleur que le précédent. Son unique recommandation aux serviteurs des noces (que nous sommes !) est donc : « Faites tout ce qu’il vous dira ! » Elle nous enseigne aussi à être attentifs aux besoins de chacun, jusque dans les plus petites choses, à prendre soin les uns des autres et à confier à Dieu, dans la prière, chacune de nos préoccupations. Elle nous invite, selon le mot de saint Pierre, à nous « débarrasser sur Dieu de tous nos soucis », sur Lui qui « sait tout ce dont nous avons besoin. »

Marie nous apprend que la prière est le fruit de l’action conjuguée de la foi, de l’espérance et de la charité, qu’il faut lui permettre d’arriver à maturité en s’abandonnant à la volonté divine. A son école, nous apprenons que nous ne prierons vraiment que lorsque nous aurons perdu la conscience de le faire car alors nous serons devenus prière.

 PETITE HISTOIRE :

A Notre-Dame de Bourguillon, un lieu de pèlerinage près de Fribourg en Suisse, on peut admirer un ex-voto qui porte l’inscription suivante : « O Maria, ich preise dich, dass du mich nicht erhört hast » (Louange à toi, O Marie, de ne pas m’avoir exaucé). Le plan de Dieu est toujours meilleur que le nôtre. Dans une situation douloureuse, on n’en a pas forcément conscience et parfois on ne veut pas s’en accommoder mais le temps donne toujours raison à Dieu. La preuve !

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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