Mère de Dieu

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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C’est le  concile d’Ephèse qui décerne ce titre à Marie en 431. Jésus est Dieu et Marie sa Mère, donc Marie est Mère de Dieu. Pour nous, croyants du XXIème siècle cela semble évident, habitués que nous sommes à l’invoquer sous ce vocable dans le « Je vous salue ». Mais pour les chrétiens des premiers temps, cela avait besoin d’être clarifié. Le concile d’Ephèse devait se charger de cette question et saint Cyrille d’Alexandrie s’y fit le plus ardent défenseur de la maternité divine de Marie. Cette question n’est, et de loin pas, secondaire (comme il pourrait paraître à certains au premier abord !), au contraire, car dire qui est Marie par rapport à Jésus, c’est répondre très directement à la question : qui est Jésus pour nous.

Marie est Mère de Jésus parce qu’il est son enfant mais aussi Mère de Dieu, car Jésus, qui est Dieu, s’est fait son enfant. A l’Annonciation, l’Esprit-saint a conçu Jésus en Marie. Cette scène s’est passée dans une absolue discrétion et, exception faite de Joseph, Elisabeth et Zacharie, personne ne semble au courant de la façon dont Dieu est venu en ce monde. Est-ce qu’avant la Pentecôte, les Apôtres étaient au courant du secret de la naissance de Jésus ; rien ne l’indique dans les Evangiles. Ils connaissaient certainement la prophétie d’Isaïe : « Voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel c’est-à-dire Dieu avec nous » mais avaient-ils saisi toute la grandeur du mystère de la maternité de Marie ? Les Apôtres se sont-ils seulement intéressés à cette question ? Nous ne le savons pas. Ce que nous savons, par contre, c’est qu’un tel mystère ne pouvait être réellement appréhendé qu’après la Pentecôte, à partir du moment où le Paraclet est venu ouvrir leur « esprit à l’intelligence des Ecritures. » Jésus avait promis aux Apôtres : « le Consolateur, l’Esprit-Saint,  que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et il vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » Et, l’Esprit-Saint qui guide l’Eglise, l’a amenée à clarifier la question de la nature de Jésus : Dieu ou homme, ou, Dieu et homme. La réponse du concile d’Ephèse fut que Jésus est vrai Dieu et vrai homme et que ces deux natures sont indissociables en Lui. Par voie de conséquence, Marie, en tant que Mère de Jésus, est donc la Mère de Dieu.

En Marie, Dieu et l’humanité se rencontrent. Parce qu’il y a eu Marie, Dieu a pu venir à nous ; parce qu’il y a Marie, nous pouvons aller à Dieu. Et, nous dit saint Louis-Marie Grignion de Montfort dans son Traité de la vraie dévotion, « comme Dieu est venu à nous par Marie, il veut que nous venions à Lui par Elle. » Marie est la voie qui nous mène à Lui et si nous l’invoquons sous le titre de Mère de Dieu, c’est parce qu’en Elle, Il nous est rendu proche, voire accessible puisqu’Il s’est fait homme pour notre salut. En invoquant Marie comme Mère de Dieu, nous proclamons que nous croyons en un Dieu d’amour qui s’est abaissé jusqu’à devenir petit enfant et qui est capable de compassion pour toutes nos misères humaines. En invoquant Marie comme Mère de Dieu, nous affirmons qu’entre Elle et Dieu, il y a une telle intimité que, portées par Elle, nos prières ne peuvent pas ne pas être entendues.

La fête de Marie, Mère de Dieu, est célébrée le 1er janvier, le jour octave de la Nativité. C’est une fête qui passe largement inaperçue au milieu du bruit qui entoure le Nouvel An. Pourtant, c’est certainement la fête la plus importante de Marie puisque c’est de ce titre que dépendent tous les autres (et ils sont nombreux !).

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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