L’imposition du nom de Jésus

Contemplons

La circoncision de Jésus, église Saint Nicolas de Bielefeld

Méditons

Au fur et à mesure du temps, Marie et Joseph voient s’accomplir le plan du salut. Nous voici arrivés à la circoncision rituelle de l’enfant auquel on impose le nom de Jésus, nom indiqué par l’archange Gabriel à l’Annonciation. Pour les juifs, il n’était pas permis de prononcer le nom de Dieu, ce qui ne pouvait concourir qu’à faire de Lui une réalité lointaine et inaccessible ; à présent, Dieu se communique à nous, jusqu’à nous révéler son nom. Désormais, nous pouvons L’appeler, Lui parler, établir avec Lui une relation d’amour, d’une telle intimité qu’elle n’a rien à envier à celle de Marie qui tenait Dieu physiquement dans ses bras. « Jésus » est le nom qui est au-dessus de tout nom ; à lui seul, ce nom est une prière parfaite car il résume en cinq lettres toute l’histoire du salut. Les saints l’ont prononcé sans relâche, l’Eglise l’invoque à chaque fois qu’elle s’adresse au Père pour valoriser sa prière (« Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera » Jean 15, 16).

Même s’il est Dieu, donc au-dessus de la loi, Jésus ne cherche pas à s’affranchir des rites qui marquent la vie de tout croyant. Ainsi, Il se soumet à la circoncision dans tout ce qu’elle a d’humiliant. Jésus assume notre condition humaine non seulement en acceptant les lois de notre nature (manger, boire, se soigner etc…) mais aussi les lois religieuses (circoncision, présentation, examen de majorité). Dans les trente premières années de sa vie, Jésus doit rester caché et se préparer, dans l’enfouissement, à sa vie publique, courte mais intense (seulement trois années). Jusqu’à son baptême dans le Jourdain par Jean-Baptiste, aucune parole, aucun geste ne trahira, aux yeux du monde, la véritable identité de Jésus.

Essayons de pénétrer les sentiments de Marie et de Joseph en cet instant. Ils voient Jésus, Dieu même, se soumettre à la circoncision. Ils observent le sang de Dieu se répandre. Des pensées douloureuses surgissent dans leur esprit, leur cœur se trouble. Les prophéties d’Isaïe sur l’homme des douleurs leurs reviennent en mémoire ; aujourd’hui, elles trouvent même une traduction concrète dans cette effusion. Ils savent que bientôt, ce sang se répandra à nouveau, bien plus abondamment, dans des circonstances tragiques, pour le salut du monde. Quelle douleur pour ces jeunes parents, pour ces croyants de la première heure ! Cependant, par l’imposition du nom de Jésus, ils réalisent aussi objectivement qu’au-delà de toute la douleur, de toute la souffrance, il y a le salut que Dieu réalise pour chacun de nous, en Jésus, cet enfant que Marie tient dans ses bras.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Cœur Sacré de Jésus, uni au Cœur Immaculé de Marie et au Cœur très chaste de Joseph, nous vous consacrons nos personnes, nos biens et nos projets. Guidez-nous selon la volonté du Père Eternel et accordez-nous la vivification des dons du Saint-Esprit pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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