L’adoration des bergers

Contemplons

L’adoration des bergers, Charles Le Brun

Méditons

En méditant l’exemple des bergers, nous pouvons discerner les étapes d’une vraie conversion du cœur : ils reçoivent la bonne nouvelle du salut, se rendent à la crèche pour se prosterner devant Jésus, le Verbe éternel, s’en retournent en glorifiant et louant Dieu.

Les bergers sont des personnes simples, ouvertes aux réalités d’en-haut et prêtes à accueillir le salut proposé par Dieu. Ils n’ont que peu d’attaches matérielles (car ils n’ont rien) et le peu qu’ils possèdent, ne constitue aucune entrave spirituelle. Leur esprit, leur cœur, leur âme sont préparés, à force de veiller en priant, à l’irruption de Dieu dans leur vie. Ce qui échappe aux habitants de Bethlehem, leur est donné en partage, parce qu’eux sont disponibles et ouverts.

Les anges leur annoncent la naissance de Jésus en indiquant le chemin qui mène à la crèche ; là, ils trouvent « Marie et Joseph et le petit enfant. » Marie et Joseph, qui partagent la condition des bergers, se trouvent sur l’itinéraire spirituel de toute personne, d’une façon ou d’une autre. Comment pourrait-il en être autrement ; c’est Marie qui nous donne Jésus, en accueillant la parole de Gabriel à l’Annonciation, et, dans la crèche de Bethlehem, en nous le tendant, pour que nous le prenions dans nos vies (plus tard, elle se tiendra au pied de la Croix, pour nous montrer le Sauveur). Joseph s’associe à Marie, pour nous donner Jésus, en écartant de nos esprits tout souci ou obstacle matériel. Comment trouver et recevoir l’enfant, si on ne veut pas aller à la mère ?

Devant Jésus, dans les bras de Marie, les bergers adorent, probablement sans mots, car il n’y en a aucun qui convienne à un tel mystère ; ils ne sauraient s’adonner à des considérations philosophiques, en parfait décalage avec le contexte. En toute simplicité, à leur manière propre, ils se laissent saisir par des sentiments d’admiration pour l’œuvre de Dieu et se mettent à l’écoute de tout ce qui se dit de Jésus, le Verbe incarné.    

Après avoir reçu Jésus, qui à présent est né dans leur âme, les bergers retournent à leur vie, qui désormais ne sera plus la même. En effet, elle deviendra une louange à la gloire de Dieu. Rien ne changera objectivement dans leur quotidien ; ils continueront à prendre soin des brebis, à dormir à la belle-étoile, ils seront toujours aussi pauvres. Mais dans leur cœur, quelle richesse ! Ils savent qu’ils sont promis à la vie éternelle, qu’ils sont aimés de Dieu, qui s’est abaissé jusqu’à partager leur condition, que tout ce qu’ils font à un sens, un écho dans le Ciel… Ils ont cessé de chercher car ils ont trouvé Celui qu’ils cherchaient sans le savoir. Dorénavant, ils ne seront plus jamais seuls, car Dieu même est avec eux, chaque jour, à chaque instant.

Ce mystère de la toute-proximité de Dieu est tellement grand, qu’il les transporte de joie, et qu’ils ne peuvent s’empêcher de partager cette bonne nouvelle avec ceux qu’ils rencontrent. Et, leur joie augmente encore, en annonçant la naissance de Jésus. Comme la lumière qui, au lieu de diminuer, augmente en la partageant, la joie de se savoir sauvé, se renforce à mesure qu’on la communique.   

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Cœur Sacré de Jésus, uni au Cœur Immaculé de Marie et au Cœur très chaste de Joseph, nous vous consacrons nos personnes, nos biens et nos projets. Guidez-nous selon la volonté du Père Eternel et accordez-nous la vivification des dons du Saint-Esprit pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Laisser un commentaire