« Les âmes tièdes deviendront ferventes »

Contemplons

Chapelle des Jésuites Saint-Claude-de-la-Colombière à Paray-le-Monial

Méditons

En ce bas monde, rien ne parvient à faire l’unanimité. Tout, y compris Dieu, est occasion, sujet de division. Les avis se répartissent en trois catégories : ceux qui sont pour, ceux qui sont contre et ceux qui sont indifférents ou ne se sentent pas concernés. Cette troisième catégorie rassemble souvent le plus grand nombre.

Le bien est du côté de ceux qui décident de le réaliser. Il en va de même du mal. Quant à ceux qui veulent rester en-dehors des discussions, ne veulent pas prendre part, ils se font souvent les complices du mal. En effet, à ne pas s’engager pour le bien, ils permettent au mal de s’étendre et au final de triompher du bien. « La force principale des mauvais, c’est la lâcheté et la faiblesse des bons, et tout le nerf du règne de Satan réside dans la mollesse des chrétiens » (saint Pie X).

Dans une optique chrétienne des choses, il n’y a pas de neutralité possible. En effet, nous sommes tenus de choisir le bien, de le réaliser, de soutenir ceux qui le font, pour contrer le mal. Ne pas faire le bien par amour de ses aises, c’est pécher par omission, par paresse et faire le jeu du démon. Celui qui n’est point avec moi, est contre moi ; et celui qui n’assemble point avec moi, il disperse » (Mathieu 12, 30) nous dit Jésus.

Les âmes tièdes sont justement ceux qui veulent « qu’on les laisse tranquilles. » Elles suivent le mouvement, réalisent ce qui est prescrit, par tradition, par habitude mais sans amour pour Dieu ou pour les hommes ; ces âmes font ce qui doit être fait mais il ne faut jamais leur en demander davantage.

Ces âmes sont en danger de se perdre, si elles ne se convertissent pas. Dans l’Apocalypse, Dieu nous dit « qu’il vomira les tièdes » (Apocalypse 3, 15) c’est-à-dire toutes ces âmes qui devant les hommes ne se seront pas déclarées pour lui, remisant dans leur vie privée leur semblant de foi. « Quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le Fils de l’homme aura honte de lui, quand il viendra dans sa gloire, et dans celle du Père et des saints anges » (Luc 9, 26). A sainte Faustine Kowalska, Jésus dit au sujet des tièdes : « Amène-moi les âmes indifférentes et froides, et plonge-les dans l’abîme de ma miséricorde. Ce sont ces âmes-là qui blessent le plus douloureusement mon Cœur. Ce sont elles, qui au jardin des oliviers, m’inspirèrent la plus grande aversion. C’est à cause d’elles que j’ai dit : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi » ! Pour elles, l’ultime planche de salut est de recourir à ma miséricorde. »

De chacune de ses créatures, Jésus attend un « oui » identique à celui de Marie le jour de l’Annonciation, un « oui » franc, clair, net, irrévocable, sans réserve, sans condition, définitif. Pour nous préparer à l’heure de notre mort, heure redoutable à laquelle nous rendrons compte de notre gestion des talents reçus, procédons à l’examen de notre « oui » à Dieu. S’il ressemble à celui de Marie, nous ne sommes pas concernés par cette promesse du Sacré-Cœur de Jésus de nous tirer de notre tiédeur, mais si, en nous, se lève le moindre doute, il nous faut réaliser que nous nous sommes tiédis. Le cas échéant, rendons grâce à Dieu de nous donner de nous en rendre compte et plongeons-nous dans le brasier ardent de la miséricorde du Cœur de Jésus pour qu’il rallume en nous le feu de la charité.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Seigneur Jésus, vous qui êtes venu allumer un feu sur la terre, je m’abandonne aujourd’hui à la volonté du Père dans le souffle de l’Esprit Saint.

Purifiez mon cœur, embrasez-le d’amour et de charité.

Faites grandir en moi le désir de la sainteté.

Par le Cœur Immaculé de Marie, je me consacre tout entier à votre Cœur pour vous aimer et vous servir. Amen.

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Sainte Marguerite-Marie Alacoque priez pour nous.

Saint Claude de la Colombière, priez pour nous.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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