LE CRUCIFIEMENT

Contemplons

Ecoutons

Lorsqu’ils furent arrivés au lieu-dit : Le Crâne (ou Calvaire), là ils crucifièrent Jésus, avec les deux malfaiteurs, l’un à droite et l’autre à gauche. (Luc 23, 33)

Méditons

Décrivant son crucifiement à sœur Josefa Menendez, Jésus lui dit : « L’heure est sonnée ! Les bourreaux m’éten­dent sur la Croix. Ils saisissent mes bras et les étirent afin que mes mains puissent atteindre les trous déjà creusés dans le bois. A chaque secousse, ma tête est ballottée de côté et d’au­tre… et les épines de la couronne y pénètrent plus profondément… Entendez le premier coup de marteau qui fixe ma main droite ! Il résonne jusqu’aux profondeurs de la terre… Ecoutez encore : ils clouent ma main gauche… Les cieux frémissent et les anges se prosternent devant un tel spectacle…

Pour moi, je garde le plus profond silence et pas une plainte ne s’échappe de mes lèvres…

Après avoir cloué mes mains, ils tirent cruel­lement mes pieds : les plaies s’ouvrent… les nerfs se rompent… les os se déboîtent… la douleur est intense… mes pieds sont transper­cés… et mon sang baigne la terre.

Contemplez un instant ces mains et ces pieds déchirés et ensanglantés… ce corps couvert de blessures… cette tête transpercée par les épines acérées, souillée de poussière, inondée de sueur et de sang…

Admirez le silence, la patience et la confor­mité avec lesquels j’accepte cette cruelle souf­france.

Quel est celui qui souffre ainsi, victime de tant d’ignominies ? C’est Jésus-Christ, le Fils de Dieu ! Celui qui a fait le ciel et la terre, et tout ce qui existe… celui qui fait croître les plantes et donne la vie à tous les êtres… celui qui a créé l’homme et dont la puissance infinie soutient l’univers… Il est là, immobile, méprisé et dépouillé de tout !

Et, tandis que les coups de marteau réson­nent d’un bout à l’autre de l’espace, le monde tremble, le ciel se revêt du plus rigoureux si­lence, tous les esprits angéliques se prosternent en adoration… Un Dieu est cloué sur la Croix !

Personne n’a pitié de Lui, nul ne compatit à sa souffrance ! Mais sans cesse de nouvelles moqueries, de nouveaux opprobres, de nou­velles douleurs s’ajoutent aux tourments qu’il endure. »

La Croix qui s’élève sur le Calvaire n’a rien à voir avec nos crucifix, dont certains sont des chefs-d’œuvre inestimables. Celle du Calvaire montre un homme réduit à l’état de déchéance la plus totale. En lui, nous contemplons les blessures que les péchés infligent à nos âmes. Et c’est en regardant vers Jésus crucifié, qui s’est chargé de toutes nos iniquités, que nous guérissons de nos péchés. Comme les Israélites ont pu guérir des morsures des serpents venimeux dans le désert en élevant un serpent d’airain et en le regardant en face, nous guérissons des blessures mortelles du péché en nous tournant vers Jésus, crucifié pour nous obtenir le salut.

Jésus est désormais fixé à la Croix : pour toute l’éternité, lui et la Croix ne font plus qu’un. En se laissant clouer sur la Croix, il nous montre qu’il est entièrement soumis à la volonté de son Père, tout donné à sa mission de rédempteur, qu’il l’accepte quoi qu’il en coûte. En se laissant crucifier, Jésus invite tous ceux qui veulent le suivre à se laisser clouer sur la croix de leur vocation, quelle qu’elle soit, à l’accomplir dans l’offrande d’amour à Dieu et au prochain, pour leur salut et celui de toutes les âmes.

Que Marie, qui, dans son âme, s’est laissée clouée à la croix de Jésus, dans le même acte d’offrande, nous en obtienne la grâce.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les Anges et de tous les Saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant du sang du Christ mêlé à de la terre du Golgotha, conservé et vénéré à Weingarten en Allemagne.

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