« PERE, PARDONNE-LEUR »

Contemplons

Ecoutons

Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Puis, ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort. (Luc 23, 34)

Méditons

A Pierre, qui lui demande jusqu’à combien de fois il doit pardonner à son prochain, Jésus répond jusqu’à soixante-dix fois sept fois : autrement dit, il doit toujours pardonner (Mathieu 18, 22). Comme toujours, Jésus est hautement crédible parce qu’il joint le geste à la parole. Et sa crédibilité est renforcée, soulignée, exaltée au plus haut point par le fait, qu’il est au comble de la souffrance quand il accorde un pardon inconditionnel, indifférencié à tous ses bourreaux.

Jésus demande notre pardon à son Père « parce que nous ne savons pas ce que nous faisons » (Luc 23, 34). Oui, si les responsables de la mort de Jésus savaient vraiment ce qu’ils font, ils ne l’auraient pas cloué à la croix. Si nous savions vraiment ce qu’est le péché, nous n’en concéderions aucun et souffririons plutôt mille morts, que de céder au moindre péché véniel. La bienheureuse Jacinta, l’une des trois voyantes de Fatima, à qui Marie a montré l’enfer le 13 juillet 1917, répétait souvent : « si les hommes savaient ce qu’est l’éternité, ils feraient tout pour changer de vie. »

Parce que Jésus a pris sur lui tous nos péchés, parce qu’il a fait le chemin inverse du premier Adam, parce qu’il a emprunté ce chemin d’obéissance au prix d’une extrême souffrance, il peut demander à son Père pardon et miséricorde pour nous, et être exaucé. C’est par le sacrifice de Jésus, que nous devenons les enfants de Dieu, qui peuvent sans cesse revenir à lui en quémandant sa miséricorde et être toujours exaucés. C’est le pardon obtenu par Jésus, de son Père, auquel nous avons part chaque fois, que nous recevons l’absolution. Si nous savions ce qu’est vraiment le pardon sacramentel, si nous parvenions à réaliser l’ampleur du don de Dieu dans le pardon, qu’il nous accorde, si nous savions ce que ce pardon sacramentel produit en nos âmes, nous ne mépriserions pas tant le sacrement de la réconciliation.

A sœur Josefa Menendez, Jésus dit à propos de sa prière sur la croix : « Non ! Ils n’ont pas connu celui qui est leur vie. Ils ont déchargé sur lui toute la fureur de leurs iniquités. Mais, je vous en supplie, ô mon Père, déchargez sur eux toute la force de votre miséricorde ! »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,

le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Le Saint Mors

Selon la légende, le « Saint Mors » de Constantin aurait été forgé avec un des clous de la Passion (celui qui aurait percé la main droite du Christ, ou les deux clous des mains selon Grégoire de Tours). Il l’aurait reçu de sa mère, sainte Hélène. La tradition chrétienne rapporte que l’impératrice Hélène aurait fait fouiller l’emplacement du calvaire et ayant retrouvé les clous de la Passion du Christ, aurait fait forger avec l’un d’eux, un mors pour le cheval de son fils, l’empereur Constantin, et aurait inséré l’autre dans le diadème impérial. Une autre tradition veut que l’impératrice fit faire avec le deuxième clou une visière de casque pour protéger le front de l’empereur et avec le troisième un bouclier pour protéger le cœur.

Cette relique est conservée au trésor de l’église de Sainte-Sophie de Constantinople jusqu’au pillage de la ville par les troupes de la 4e croisade (1202-1204). Le mors disparaît ensuite. Il réapparaît pour la première fois en 1226, sur le sceau de l’évêque Isnard de Carpentras.

Il devient l’emblème de la ville en 1260. Le mors est d’argent sur fond de gueules. À l’occasion de toutes les Saint Siffrein, le 27 novembre, la relique est présentée aux fidèles.

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