« MA VIE NUL NE LA PREND MAIS C’EST MOI QUI LA DONNE »

Contemplons

Ecoutons

Alors il revient vers les disciples et leur dit : « Désormais, vous pouvez dormir et vous reposer. Voici qu’elle est proche, l’heure où le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs (MT 26 45).

Pilate lui dit alors : « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher, et pouvoir de te crucifier ? » Jésus répondit : « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi porte un péché plus grand » (Jean 19, 10-11).

Méditons

Les prophéties n’ont pas été écrites pour annoncer les souffrances de Jésus, « l’homme des douleurs » dont parle Isaïe, mais pour que Jésus les accomplisse. Jésus n’ignorait rien de tout ce qu’il endurera dans sa Passion. A plusieurs reprises, il a rappelé à ses disciples qu’il est venu en ce monde pour accomplir les prophéties, qui annoncent les souffrances du Messie. Jésus choisit en pleine connaissance de vivre sa Passion, par amour pour les siens que nous sommes : « ayant  aimé les siens qui sont dans le monde, il les aima jusqu’au bout », nous dit saint Jean (13, 1).

C’est pour cette heure que Jésus est venu en ce monde. Lui qui a ramené Lazare à la vie, qui a multiplié les pains, a été transfiguré au Thabor, a montré tant de fois sa puissance, aurait pu faire intervenir les anges qui sont venus le servir au désert après son jeûne de quarante jours, pour qu’ils le défendent et foudroient sur place ceux qui veulent le condamner et empêcher l’extension de son règne. Mais tel n’est pas son désir. Jésus est l’amour même, l’amour qui veut être aimé en retour parce qu’il est l’amour. Parce que Jésus nous aime, il se livre dans un acte d’amour infini à son Père, avec qui il veut nous réconcilier, et pour nous, à qui il veut montrer jusqu’où va son amour. La Passion n’est pas avant tout le souvenir de tout ce que Jésus a souffert mais son cadeau d’amour infini à chacun d’entre nous. Et c’est au prix payé par lui que nous connaissons « l’amour du Christ qui surpasse tout ce qu’on peut connaître » (Ephésiens 3).

Sainte Véronique Giuliani écrit : « Notre-Seigneur me fit un peu voir la grandeur de son amour pour chacun de nous. C’était comme une petite fenêtre qu’Il m’ouvrait sur un océan de feu (l’océan de feu, c’est son amour). » A sainte Mechtilde, la Vierge Marie, apparaissant avec Jésus sur les genoux comme s’il venait d’être descendu de la Croix, confie : « Approche et baise les Plaies sacrées que mon très doux Fils a reçues par amour. Donne trois baisers à la Plaie de son Cœur si miséricordieux et si méconnu. Bien que je ne puisse me courroucer, il semble néanmoins que je sois en colère de ce que ce grand Dieu, mort d’amour pour l’amour, est oublié de sa créature. »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire de Neuvy-Saint-Sépulchre contenant deux gouttes de Sang du Christ

Chaque année, le lundi de Pâques, a lieu un important pèlerinage auprès des reliques du Précieux Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à Neuvy-Saint-Sépulchre (Indre), situé à 16 kms à l’ouest de La Châtre. La Basique de Neuvy-Saint-Sépulchre a été construite au XIe siècle, à partir de 1042, par des pèlerins de retour de Terre sainte (dont Eudes de Déol et Geoffroy de Bourges) voulant édifier un sanctuaire à l’imitation du Saint Sépulcre de Jérusalem. En 1257, le cardinal Eudes de Châteauroux (vers 1190-1273) donne des reliques, un fragment du Sépulcre et trois gouttes du Précieux Sang, recueillies le jour de la Passion sur le Calvaire, en la forme de deux larmes coagulées. Le cardinal Eudes, évêque de Tusculum, les avaient rapportées de Terre Sainte où, pendant six ans, il avait exercé les fonctions de légat du Pape pour la première croisade de saint Louis. C’est ainsi qu’en 1257, il en fit don à Neuvy, son pays natal.

Laisser un commentaire