Les mains dans la main

Sur l’icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours, Jésus, impressionné par les instruments de la Passion, s’agrippe au pouce de Marie. C’est une attitude qui peut nous surprendre s’agissant de Jésus, le vainqueur de la mort et du péché, mais elle est riche d’enseignement.

Jésus s’est fait homme en Marie. En lui, il unit deux natures : il est vrai homme et il est vrai Dieu. Il a tellement épousé notre nature humaine, qu’il en a expérimenté toutes les faiblesses, excepté le péché.

En le voyant saisi par la crainte, il nous rappelle qu’il a vécu sa Passion avec ses seules forces humaines et, qu’à aucun moment, il n’a eu recours à sa puissance divine. Rappelons-nous ses paroles à saint Pierre : « Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges ? » (Matthieu 26, 53).

Comme nous, la perspective de souffrir lui fait peur. Comme nous, il cherche refuge là où il est naturel d’en trouver : chez sa Mère. Tout au long de sa Passion, Marie sera son indéfectible soutien.

Jésus est venu en ce monde pour vivre sa Passion, réaliser les Écritures concernant le Messie. Il a toujours eu conscience de cette mission. C’est ce que suggère l’icône en nous montrant Jésus, encore enfant, craindre devant les instruments de la Passion. Jésus est pleinement Dieu parce qu’il a conscience, dès son plus jeune âge de la mission qu’il doit accomplir et il est aussi pleinement homme, car il ressent la peur.

Jésus s’agrippe des deux mains au pouce de Marie comme à un roc. Dans la main, le pouce représente le Père, l’index, le Fils, le majeur l’Esprit-Saint. C’est sur l’aide conjointe de son Père des cieux et de Marie, que Jésus s’appuie pour trouver la force de traverser sa Passion.

Cette attitude préfigure déjà sa prière du jeudi-saint au jardin des oliviers : « Père s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi, mais que ta volonté soit faite et non la mienne » (Matthieu 26, 39). Pour réponse, le Père lui enverra un ange pour le fortifier (Luc 22, 43).

Enfin, c’est main dans la main avec sa Mère, que Jésus va réaliser notre Salut, car Dieu a fait de la contribution de Marie un élément essentiel de la Rédemption. Jésus nous rappelle ainsi que, s’il est le seul à pouvoir nous obtenir la Salut, il ne nous sauvera pas sans notre collaboration. Dans ce sens saint Augustin écrit : « Dieu qui t’a créé sans toi, ne te sauvera pas sans toi. »

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Ô sainte Vierge Marie, qui pour nous inspirer une confiance sans bornes, avez voulu prendre le nom si doux de Mère du Perpétuel Secours, nous vous supplions de nous secourir en tout temps et en tout lieu, dans nos tentations, après nos chutes, dans nos difficultés, dans toutes les misères de la vie et surtout au moment de notre mort.

Donnez-nous, ô charitable Mère, la pensée et l’habitude de recourir toujours à vous, car nous sommes sûrs que si nous vous invoquons fidèlement, vous serez fidèle à nous secourir. Procurez-nous donc cette grâce des grâces, la grâce de vous prier sans cesse et avec la confiance d’un enfant, afin que, par la vertu de cette prière fidèle, nous obtenions votre perpétuel secours et la persévérance finale.

Bénissez-nous, ô tendre et secourable Mère, priez pour nous, maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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