La parabole du fils prodigue : « Un homme avait deux fils »

Méditons

« Un homme avait deux fils ». Voilà une entrée en matière qui semble annoncer un récit sans grand intérêt. On pourrait même s’en étonner quand on sait qui est celui qui va le faire : Jésus, la sagesse incarnée, le Verbe éternel fait chair. Or, Le développement nous montrera que la parabole est d’une grande profondeur et que Jésus nous dévoile, par des comparaisons simples, les mystères les plus insondables.

Jésus révèle de Dieu un trait qu’on n’attend pas : il est père. Nous, qui avons l’habitude de nous adresser à lui par la prière du Notre Père, n’y prêtons plus guère attention alors que cette révélation devrait susciter notre étonnement béat. En effet, nous devrions être abasourdis et confondus de fierté de pouvoir nous adresser à « celui que le ciel et la terre ne peuvent contenir » (1 Rois 8, 27) en l’appelant Père, vue la distance abyssale qu’il y a entre lui, notre Créateur, et nous, ses créatures. Pour les contemporains de Jésus, cette comparaison n’a rien d’anodin, au contraire, c’est même tout à fait révolutionnaire, voire inenvisageable. Ils n’avaient pas le droit de prononcer le nom de Dieu ; de là à l’appeler Père et à s’adresser à lui comme des fils !

L’habitude d’appeler Dieu notre Père nous fait passer à côté du mystère insondable que ce titre renferme. Dieu veut que nous l’appelions Père et agit envers nous comme tel. Quelle élection ! Quel privilège ! Quand on y réfléchit, toute une série de questions se bousculent dans notre esprit. Mais qui est Dieu pour agir envers nous comme un Père ? Mais que représentons-nous à ses yeux pour qu’il nous traite comme des fils et non comme des serviteurs quelconques ? Le roi David se posait déjà les mêmes questions : « Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, et tu l’as couronné de gloire et de magnificence » (Ps 8, 4-5).

Il n’y a pas d’explication à l’amour de Dieu si ce n’est qu’il est amour, comme nous le dit saint Jean (1 Jean 4, 7), qu’il aime toute sa création, et, plus que tout, l’homme qu’il a placé à son sommet en lui demandant de la soumettre. Aussi, cessons de nous poser des questions sur les raisons de son amour : nous n’en trouverons aucune de satisfaisante. Accueillons-le avec la simplicité d’un enfant pour en vivre et le laisser nous porter à lui jusqu’au jour où nous le verrons face à face dans la maison paternelle.

Seigneur, donne-moi d’accueillir ton amour et d’en vivre. Donne-moi de t’en rendre grâce à chaque instant.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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