La parabole du fils prodigue : « ému de compassion »


Méditons

Le fils prodigue ne revient pas chez lui dans la même superbe que quand il est parti. A la réaction de son père, nous pouvons deviner toute l’étendue de sa déchéance : il est saisi de compassion.

Le fils est marqué par la pénibilité du travail, amaigri par le manque de nourriture, la souffrance morale. Il est épuisé par le voyage. Il porte des haillons, probablement les mêmes que ceux qu’il portait en gardant les cochons. Il sent mauvais. Il est sale. Il fait profil bas car il se sent humilié de devoir se présenter à son père après un échec (dont il l’avait mis en garde) et qu’il s’attend à être sermonné …

Notre héros sait que son père est un homme de bien. C’est en se remémorant sa générosité à son égard et le bon traitement envers ses serviteurs, qu’il se décide à retourner auprès de lui. Il est père dans l’âme et cela se ressent dans ses relations avec tous ceux qui l’entourent. Le fils ignorait cependant toute l’étendue de son amour car le père agit comme si rien ne s’était passé et l’accueille comme un enfant blessé par la vie. En partant, le fils a cessé d’être fils mais le père n’a jamais cessé d’être père.

Le père est un homme foncièrement bon qui regarde ceux qu’il aime avec le cœur davantage qu’avec la raison. Aussi, est-il le seul à reconnaitre son fils même de loin, et quoique défiguré, à se rendre compte de la misère dans laquelle il est plongé. Son état est si piteux qu’il ne peut que susciter la compassion de celui qui n’a pas un cœur de pierre.

Nous sommes le fils prodigue. Lorsque Dieu considère notre misère de pauvres pécheurs, il ne peut qu’être ému de compassion. En effet, il nous voit dans la vérité de notre être c’est-à-dire chargés de nos péchés. Il nous voit comme les lépreux de l’Évangile, comme des âmes défigurées par la lèpre du péché. Il sait que de nous-mêmes nous ne pouvons rien contre cette maladie. Aussi, malgré sa répulsion pour nos péchés, il nous guérit par le biais du sacrement de pénitence.

Nous pouvons nous faire une idée de ce que Dieu voit quand il pose son regard sur nous, en contemplant Jésus horriblement flagellé et couronné d’épines que Pilate présente à la foule pour susciter sa compassion. Il dit à la foule : « Voici l’homme » (Jean 19, 5). Ces paroles sont prophétiques car c’est ainsi que Dieu, qui ne s’embarrasse pas de nos apparences, nous voit : des âmes défigurées et couvertes des plaies de leurs péchés.

Lorsque Jésus considère la foule affamée, il dit : « j’ai compassion de cette foule » (Marc 8, 2). Juste après, il réalise le miracle des pains. La compassion, la pitié, c’est ce qui fait qu’il est venu en ce monde pour nous conquérir le salut, que par nous-mêmes nous sommes incapables de réaliser. Pour cela, il a pris sur lui la multitude de nos péchés…

Seigneur, donne-moi d’être à l’image de ton amour et de te révéler par la manière dont je me comporte vis-à-vis de mon prochain.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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