JESUS EST CHARGE DE LA CROIX

Marie contemple son Jésus qui est à bout de force… il est fiévreux car il a perdu beaucoup de sang… il a très soif… et il fait si chaud… elle regarde la foule que la souffrance de Jésus a l’air d’exciter plutôt que de calmer… « n’y aura-t-il donc personne pour le soutenir, pour le soulager, pour le consoler… Jusqu’où Jésus se laissera-t-il malmener ? … » Marie lève son regard vers le ciel dans une prière ardente : « O Dieu, donne-lui la force ! »  Elle voit les soldats amener la croix et la poser sans aucun ménagement sur l’épaule de Jésus… comment un homme peut-il parvenir à porter un tel fardeau ? … surtout s’il est aussi affaibli que Jésus… elle voit son Jésus ployer sous le poids de la croix… avec beaucoup de peine, il essaie de l’ajuster à son épaule de manière à retrouver l’équilibre et pouvoir marcher… elle voit que Jésus fait des efforts démesurés, car il veut porter la croix et la porter jusqu’au bout…

Jésus reçoit la croix ; il ne la rendra plus ! Lui et elle sont désormais inséparables. La croix sans Jésus n’a pas de sens ; Jésus sans la croix n’est pas le Sauveur ! Cette croix est lourde : c’est une grosse pièce de bois que plusieurs hommes réunis ne parviendraient que difficilement à porter ; elle pèse d’autant plus lourdement sur Jésus qu’il la porte seul et qu’il est affaibli par tout ce qu’il a déjà subi de souffrances physiques et morales. La nature humaine de Jésus répugne à cette croix, car elle est un instrument de torture… Mais Il est soutenu par son inextinguible désir de rendre à Dieu toute gloire et de réaliser notre Salut. Il est l’agneau de Dieu qui prend sur lui les péchés du monde et la croix qu’il porte est lourde des péchés de toute l’humanité depuis l’aube des temps jusqu’à la fin du monde !

La peine avec laquelle Jésus porte la croix, nous renseigne sur la nature du péché et sa gravité. En effet, le péché constitue à la fois une offense à l’amour infini de Dieu et une dette personnelle que l’on contracte vis-à-vis de Lui (catéchisme de l’Eglise catholique). Tout péché demande à être réparé : Jésus a fait l’essentiel au cours de sa Passion. Il reste cependant une partie de réparation qui ne dépend pas de la puissance divine mais seulement de notre liberté. En effet, il nous revient de demander pardon pour nos péchés et de les réparer en accomplissant des œuvres de pénitence !

Que Notre-Dame des douleurs nous obtienne une véritable contrition de nos péchés et la grâce de produire de dignes fruits de pénitence !

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