« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, se tenir debout au pied de la croix

Contemplons

Crucifixion anonyme

Méditons

Dans le livre d’Ezéchiel le prophète, nous lisons : « et il me dit : fils d’homme, tiens-toi sur tes jambes, et je te parlerai. Dès qu’il m’eut dit cela, l’Esprit entra en moi et me fit tenir sur mes jambes. » Plus loin encore : « l’esprit entra en moi, et me fit tenir sur mes pieds. »  Ezéchiel, le prophète a pu tenir debout dans l’épreuve grâce à l’Esprit-Saint qui lui faisait don de sa force. A son image, si Marie se tient debout au pied de la croix, (et ce détail est primordial !), c’est parce que l’Esprit-Saint, dont elle est remplie jusqu’à en être possédée, dont elle est l’épouse mystique, lui en communique la force.

Si Marie est debout malgré la douleur, c’est parce que sa foi l’a vaincue. Si la mère aurait pu s’effondrer, la croyante, elle, reste debout auprès de son Seigneur en qui elle a mis toute sa foi. Elle sait que Jésus est maître de tout et que, si telle était sa volonté, toute cette souffrance s’arrêterait dans l’instant. Mais elle sait surtout que telle n’est pas sa volonté, que telle n’est pas la volonté du Père, que la volonté de Jésus est d’accomplir pleinement celle du Père, de lui rendre toute gloire, de montrer à chaque être humain jusqu’où il est aimé de son Père et de lui. En effet, le Père aime chaque être humain jusqu’à sacrifier pour lui son Fils unique ; le Fils aime chacun au point de prendre sur lui toutes leurs misères. Parce que Marie sait tout cela, elle reste debout, inébranlable, forte de toute sa foi.

Ne croyons cependant pas que la foi de Marie est désincarnée, que parce qu’elle est croyante, elle arrive à faire abstraction de sa douleur. Bien au contraire ! Ce qui différencie nos souffrances de celles de Marie, c’est d’abord que sa douleur est sans pareille, qu’elle est  d’autant plus aigüe que Marie n’est qu’amour. Plus on aime, plus on souffre, plus on est sensible à la douleur que ce soit la sienne ou celle des autres.

Marie ne s’afflige pas tant de ce que Jésus endure que du refus de croire en lui. Ce qui endolorit avant tout Marie c’est que son Jésus, qui a tout donné, ne trouve que des cœurs fermés à son amour. Si nous disons aimer Marie, il nous faut nous ouvrir à l’amour de Jésus car rien ne l’afflige davantage que le refus d’accueillir le salut qu’il nous propose.

Aucune vie n’est exempte de souffrances mais il ne dépend que de nous qu’elles soient fécondes. Pour cela, il nous faut nous tenir debout auprès de la croix de Jésus aux côtés de Marie et unir nos peines aux leurs. Dans la vie de chaque personne est plantée la croix de Jésus et, au pied de chaque croix, Marie se tient debout dans sa foi, prête à nous la communiquer pour traverser en chrétien les épreuves de cette vie.

Apprenons d’elle que la foi ne nous épargne pas les souffrances mais les rend fécondes pour les âmes, qu’elle nous soutient pour les surmonter. Jésus est maître de tout et les épreuves ne sont pas données pour nous faire tomber mais pour que nous les surmontions, pour que grâce à elle nous progressions en sainteté et ainsi soyons rendus du digne du Ciel que Jésus nous a promis et où, avec Marie, il nous attend personnellement.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, se tenir debout au pied de la croix.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, considérer toute chose dans la foi.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, lui faire totale confiance.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen.

(Prière des Servantes de l’Eucharistie. Lors de la troisième apparition à Akita, au Japon, le 6 juillet 1973, Marie demanda que les religieuses, Servantes de l’Eucharistie récitent cette prière avec assiduité en faisant attention à chaque mot et en ajoutant dorénavant le mot « réellement ». Les apparitions d’Akita ont été reconnues par monseigneur Itô à Pâques 1984).

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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