Apparitions particulières révélées pendant le chemin de croix
Frère Kostka : « La veille du jour où j’eus la grande apparition du Père céleste, j’entendis une voix derrière le maître-autel : « Viens derrière le maître-autel ! Je vais encore te montrer bien des choses qui ne sont pas accordées à beaucoup de mortels. »
À la 2ᵉ station, je vis, comme d’habitude, la lumière de la Sainte Trinité avec le sens intérieur. Soudain, je vis aussi cette lumière avec mes yeux corporels. Elle s’élevait jusqu’aux plus hautes hauteurs. En bas, elle était plutôt rougeâtre ; vers le haut, elle devenait blanche comme du lait, mais d’une clarté infinie, douce et lumineuse.
Une grande foule d’anges suivait le Sauveur sur son chemin de croix, dans une émotion silencieuse et tout absorbée dans l’excès des souffrances du Christ. Le Sauveur lui-même apparaissait sous une forme lumineuse. La lumière qui émanait de lui surpassait encore de beaucoup l’éclat de la lumière environnante.
La croix que portait le Seigneur n’était pas faite de lumière, mais elle était illuminée par la lumière ambiante. On pouvait tout voir très clairement.
À ce moment-là, une voix se fit entendre : « Regarde, ainsi je châtie les péchés en mon Fils bien-aimé. »
Profondément bouleversé par cette voix, par l’infinie miséricorde de Dieu et par l’amour du Père céleste pour nous, pécheurs, je m’écriai — non pas extérieurement avec la bouche — : « Père, Père ! Aie pitié de nous et épargne-nous ! Ton doux cœur de Père ne trouve sa joie que dans la miséricorde et le pardon ! »
C’était un élan d’amour filial que je ne peux plus entièrement retranscrire aujourd’hui. Dans de tels moments, l’être tout entier est comme saisi par l’Esprit de Dieu ; on ne cherche pas les mots… ils montent spontanément à la bouche avec force.
Dans cette lumière, je vis aussi la Mère de Dieu, toutes les saintes femmes, et toutes les âmes de bonne volonté, qui aiment sincèrement notre Seigneur et vénèrent ses souffrances avec foi.
La lumière ne m’empêchait nullement de suivre le Sauveur dans une compassion délicate : à ce moment-là, les souffrances du Christ me devinrent beaucoup plus compréhensibles. C’est comme si la compassion augmentait la compréhension de telles réalités.
Cette lumière, intérieure et extérieure, demeura jusqu’à ce que le Seigneur arrive à la 5ᵉ station. À partir de là, l’apparition extérieure de la lumière disparut. Je continuai le chemin de croix comme d’habitude.
Le 29 octobre 1936, après 15h, alors que je priais le chemin de croix dans l’église, l’image se manifesta à nouveau. L’émotion qui m’envahit fut une joie paisible. Je ne ressentis aucune agitation. La joyeuse surprise fut encore amplifiée lorsque, dans cette lumière, je vis également les anges du ciel entourant le Sauveur, participant avec admiration à ses souffrances.
J’eus l’impression qu’il y en avait des millions.
Dans de tels moments, on sent clairement que le Christ n’est pas seulement homme, mais aussi Dieu, et qu’il souffre en tant que Dieu fait homme. Ce mystère de foi sur la dignité du Christ, sur son abaissement et son offrande dans la souffrance m’a profondément bouleversé.
La lumière émanait de la Sainte Trinité, rayonnait vers le Dieu fait homme.
Mais la Trinité et l’humanité visible de Jésus n’étaient qu’une seule et même lumière.
Le Christ était visible dans son humanité, mais lui-même était lumière, dans la Sainte Trinité.
Tout était lumière.
Les paroles que j’entendis furent : « Regarde comment je punis les péchés en mon Fils. »
Une émotion intense et une profonde compassion envahirent mon âme. Mon amour pour le Dieu souffrant devint très fort. Je m’écriai : « Père, Père ! Aie pitié de nous et pardonne-nous ! »
En prononçant le nom du Père, une ardeur et une tendresse traversèrent mon âme, que je suis incapable d’exprimer.
En même temps, je me sentis infiniment petit et misérable… Et pourtant, une confiance illimitée me portait vers Dieu, pour me reposer dans les bras du Père et déposer mes prières dans son bon cœur de Père.
En cet instant, j’étais entièrement détaché du monde… Je sentais la proximité et la présence de Dieu et je m’abandonnais entièrement à l’inspiration divine ; car dans de tels moments sublimes, c’est bien l’homme qui prie — mais bien plus encore l’Esprit Saint.
Les intentions de la Sainte Église et de la communauté (de l’Ordre) furent présentées par moi avec une tendresse infinie, dans la conviction de foi et avec la confiance absolue d’être exaucé. »
(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).
Prions
Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)
O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,
le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,
en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,
les mérites de tous les anges et de tous les saints,
de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,
les saints rosaires et autres prières,
et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,
pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.
Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

