L’actualisation non sanglante du Sacrifice de la Croix

Contemplons

Méditons

(Extrait de « Le trésor de la Messe » de saint Léonard de Port-Maurice)

« Le premier et principal caractère d’excellence de la sainte Messe, c’est que nous devons la considérer comme étant essentiellement et absolument le même Sacrifice que celui qui fut offert au Calvaire. Une seule différence se présente : sur la Croix, il fut sanglant et il n’eut lieu qu’une seule fois, et cette seule fois, il eut assez de vertu pour expier pleinement toutes les iniquités de l’univers : sur l’autel, il n’y a point de sang répandu ; de plus, le Sacrifice se renouvelle à l’infini et son objet direct est d’appliquer à chacun en particulier, la Rédemption générale acquise par Jésus dans sa douloureuse immolation.

Le Sacrifice sanglant a été le principe de notre rançon, le Sacrifice non sanglant nous met en possession de cette rançon ; le premier nous ouvre le trésor des mérites de Notre-Seigneur, l’autre nous en assure l’usage. Remarquons-le attentivement, du reste : la sainte Messe n’est point une simple représentation, un simple mémorial de la Passion et de la Mort du Sauveur : c’est une reproduction réelle et certaine de ce qui s’est accompli sur la Croix : en sorte qu’on peut dire, en toute vérité, que dans chaque Messe notre Rédempteur subit de nouveau pour nous la mort, d’une manière mystique, sans mourir en réalité. Il vit tout à la fois et il est immolé. « J’ai vu, dit saint Jean, l’Agneau qui était comme égorgé. »

Le jour de Noël, par exemple, l’Eglise nous représente comme actuelle la naissance de Jésus ; à l’Ascension et à la Pentecôte, elle nous le montre triomphant, quittant la terre ou bien envoyant aux Apôtres le Saint-Esprit ; sans que pour cela il soit vrai qu’à pareil jour le Seigneur monte au ciel et que l’Esprit-Saint descende visiblement sur les fidèles. Or, il ne serait pas permis de raisonner ainsi quant au Sacrifice de la Messe : là, ce n’est point une simple représentation, c’est exactement le même Sacrifice que celui du Calvaire ; seulement il n’est plus sanglant. Ce même corps, ce même sang, ce même Jésus qui s’offrit sur la Croix, sont offerts sur l’autel. « C’est, dit l’Eglise, l’œuvre même de notre rédemption qui s’accomplit de nouveau. » Oui, elle s’accomplit très certainement, oui, c’est le même Sacrifice, absolument le même, que le Sacrifice du Calvaire. Ô merveille inexprimable ! Avouez-le sincèrement : si, lorsque vous allez à l’église entendre la Messe, vous réfléchissiez que vous montez au Calvaire pour assister à la mort de Notre-Seigneur, vous verrait-on si peu recueilli, si dissipé, si mondain ? Qu’eût-on pensé de Marie-Madeleine si on l’avait rencontrée au pied de la croix couverte de ses plus beaux vêtements, parfumée, parée comme au temps où elle s’abandonnait à ses passions ? Que faut-il dire de vous, quand vous vous rendez au saint lieu comme vous iriez à une réunion vulgaire ? Et que serait-ce, grand Dieu ! Si vous vous oubliiez jusqu’à profaner cette action, de toutes la plus sainte, par des regards et des signes inconvenants, par des rires, des conversations, des rencontres coupables, des sacrilèges ? Le péché est chose horrible en tout lieu et en tout temps ; mais celui qui se commet pendant le temps de la Messe, à côté même des saints autels, attire plus que tout autre la malédiction de Dieu. « Maudit, s’écrie le prophète Jérémie, maudit l’homme qui fraude dans l’œuvre divine. » Pensez-y sérieusement ! »

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps
et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

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