La parabole du fils prodigue : « Père j’ai péché contre toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. »

Méditons

Cette parole du fils prodigue nous amène à nous interroger sur le péché qui est froide ingratitude envers Dieu. Il ne nous enlève pas la qualité d’enfants de Dieu mais nous rend indignes de la porter : « Père j’ai péché contre toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. »

Par le baptême, Dieu fait de nous ses enfants. En Jésus-Christ, qui nous sauve de la mort et du péché, il nous adopte comme ses fils et filles. Souvenons-nous des paroles du Père lors du baptême de Jésus : « « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Luc 3, 22). Ces paroles, le Père les a redites à notre baptême qui a scellé notre adoption avec droits et devoirs.

Par le baptême, nous sommes élevés à la suprême dignité de frères de Jésus-Christ et de cohéritiers du Royaume des Cieux. Pensons souvent à ce que cela représente d’élection, de faveur : des enfants d’Adam et Eve, marqués par la faute originelle, deviennent ceux du Créateur de toutes choses !? Nous, qui ne sommes rien par nous-mêmes, sommes élevés jusqu’à celui qui est tout ?!

Cette adoption est sans retour. Quoi qu’il advienne, quel que soit le comportement de ses enfants, Dieu reste un père aimant, soucieux de leur devenir. S’ils s’égarent, il ne cesse de les appeler à revenir vers lui, d’attendre le moindre petit pas en sa direction pour s’élancer vers eux et les prendre dans ses bras. Quoi qu’il advienne, nous sommes et restons les enfants de Dieu même si nous devions nous en montrer indignes ou pire si nous devions nous perdre à jamais. Même en enfer, les baptisés restent des enfants de Dieu. La différence avec ceux qui sont au Ciel réside dans le fait que, contrairement au fils prodigue, après avoir péché, ils ne sont pas revenus au Père et, dans leur orgueil, ont préféré continuer de garder les cochons en mourant de faim pour ne pas avoir à reconnaitre leurs torts.

Si Dieu ne cesse jamais d’être père, nous, cependant, par nos péchés, n’agissons le plus souvent pas comme des fils et des filles dignes de tout ce qu’il a mis à nos pieds. Par l’accumulation de nos péchés, nous le blessons dans son amour pour nous. En effet, le péché le touche en plein cœur et la blessure est d’autant plus vive qu’on aime davantage celui qui l’a causée. Que dire alors quand il s’agit de Dieu dont on ne peut parler qu’en termes de superlatifs !

Dans son amour de Père, il a institué le sacrement de pénitence, que les pères de l’Église ont surnommé le « second baptême » afin de nous restaurer dans sa grâce et nous rendre à nouveau dignes de porter le nom de fils ou filles de Dieu. Par le sacrement de la réconciliation, Dieu, à l’image du père de la parabole qui fait table rase du comportement passé de son fils, nous accorde un nouveau départ de vie avec lui.

Pour répondre à cette grâce si insigne qu’on en réalisera toute la grandeur qu’au Ciel en même temps que toute l’ingratitude du péché, Dieu ne nous demande que d’agir comme le fils prodigue : il nous faut venir à lui repentants, nous reconnaitre pécheurs et réparer autant que faire se peut le mal causé. C’est peu de chose si l’on considère toute la gravité du péché.

Seigneur, fortifie en moi le ferme propos de mener une vie digne de mon titre d’enfant de Dieu. Accorde-moi un ferme repentir de mes péchés ainsi que la grâce d’une pleine et entière confession.

Marie, notre Mère, refuge des pécheurs, toi tout étrangère au péché, obtiens-moi ces grâces et aide-moi à leur faire produire tous leurs fruits de sainteté.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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