La parabole du fils prodigue : « Il commença à se trouver dans le besoin »

Méditons

À dépenser sans compter, notre héros d’un moment « finit sur la paille » (c’est le cas de le dire !) et, pour ne rien arranger, une famine survient dans le pays. Il en est réduit à la misère la plus noire.

Il va voir ses prétendus amis pour leur demander de l’aide. Il leur rappelle à quel point ils étaient complices quand il était riche, qu’il les a fait profiter de ses biens. Comme il fallait s’y attendre tous ont la mémoire courte et se montrent aussi ingrats envers lui qu’il l’a été envers son père. Un seul fait un petit geste envers lui mais qui ressemble davantage à une humiliation qu’à un mouvement d’amitié ou de reconnaissance : il l’embauche pour garder ses cochons. Pour un juif, on ne peut imaginer pire humiliation : ce prétendu ami le sait et en joue.

Il y a peu, notre héros était vêtu des plus belles étoffes, festoyait et s’étourdissait en plaisirs mondains. Voyons-le à présent : il est crasseux, vêtus d’oripeaux, il sent mauvais et au lieu d’être entouré d’amis, de leurs rires, de leurs chants, il veille sur des porcs, qui l’assomment avec leurs grognements. Il y a peu un personnage en vue, aujourd’hui il est objet de dégoût et tout le monde se détourne de lui.

La famine sévit. La nourriture est rare pour tous les serviteurs, surtout les plus bas placés et lui est le dernier des derniers. C’est un étranger, un gardien de cochons : il est méprisé et tenu pour rien. Le ventre vide, il regarde les animaux se rassasier de gousses. Elles sont probablement immangeables pour l’être humain sinon il se serait servi sur la ration des porcs…

Il en va pour nous comme du fils prodigue. Par le baptême, Dieu nous a adopté comme ses enfants et nous a comblé de sa grâce. Il nous a nourri de l’Eucharistie, sa propre Corps, son propre Sang, et des sacrements. À sa bonté, nous opposons l’ingratitude et la soif d’aventure : l’herbe est toujours plus ailleurs… Alors, nous le quittons, attirés par des chimères et le désir de nous affranchir de sa paternité. Nous abandonnons la maison paternelle (l’Église) pour gagner un pays étranger et lointain (d’autres philosophies de vie, les plaisirs mondains…). Nous finissons par ne plus penser à notre père (Dieu), ne plus lui donner de nos nouvelles (de prier), gaspillons notre héritage (les dons et les grâces reçues). Lorsque la famine survient (les difficultés de la vie, la maladie, les malheurs…) nous sommes réduits à la plus grande détresse. Les amis sur lesquels nous comptions tant (l’argent, les copains, les relations, la carrière…) nous abandonnent et nous restons seuls et sans la moindre étincelle d’espérance face à la misère que nous nous sommes nous-mêmes induite. Nous expérimentons alors la douloureuse leçon du psalmiste : « Je crois et je parlerai, moi qui ai beaucoup souffert, moi qui ai dit dans mon trouble : « l’homme n’est que mensonge » (psaume 115).

Seigneur, fais que je demeure près de toi quoi qu’il advienne et que je te mette à la première place dans ma vie. Apprends-moi à ne compter que sur toi et à aimer mon prochain pour l’amour de toi sans rien en attendre en retour.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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