La parabole du fils prodigue : « Alors le fils aîné se met en colère et refusa d’entrer. »

Méditons

En revenant des champs, le fils aîné voit les serviteurs préparer un banquet de dernière minute. Il entend la musique et les chants. Il se demande ce qui se passe car il n’a pas l’habitude des réjouissances dans sa famille : l’envie de fêter a passé au père depuis que son cadet est parti au loin.

Un serviteur informe le fils aîné du retour de son frère et que son père a ordonné un banquet pour fêter l’événement. C’en est trop pour lui qui rentre fatigué des champs et à qui son père n’a jamais donné de quoi fêter avec ses amis. En plus, il est l’aîné, il devrait avoir la préséance sur son frère. Il se sent rabaissé, humilié, compté pour rien, dévalorisé. Il a l’impression que tout ce qu’il a fait pendant toutes ces années dans le domaine familial compte pour rien et que, dès que son frère pointe le bout de son nez, son père oublie jusqu’à son existence. Faudra-t-il donc que lui aussi se mette à dilapider le patrimoine familial pour que son père lui accorde un peu d’estime… Le fils aîné est à ce point blessé dans son orgueil qu’il se met en colère et refuse de s’associer aux réjouissances.

Lequel d’entre nous pourrait le blâmer ? C’est une réaction tellement humaine. Un frère n’a pas la même capacité qu’un père de passer sur les offenses. Un frère n’aime pas comme un père et encore moins comme une mère.

Qu’aurions-nous fait à sa place ? N’essayons pas de l’imaginer, nous nous décevrions nous-mêmes. Regardons plutôt vers Jésus, notre modèle en toute chose et voyons ce que lui a fait.

Par amour pour le Père, Jésus est allé chercher ses frères qui l’ont quitté pour un pays lointain. En effet, Adam et Eve se sont laissé séduire par le serpent et ont mangé du fruit défendu, en conséquence de quoi, ils ont été bannis du paradis. Et nous, leurs enfants selon la chair, portons en nous, comme un sinistre héritage, la marque de leur désobéissance. Pour nous ramener au Père, qui ne se résout pas à notre déchéance, il s’est fait homme, partageant notre condition en tout sauf le péché, et nous a rendu notre dignité de fils et de filles de Dieu par son offrande de lui-même sur la croix. Par le baptême, fruit de sa Passion, il nous ouvre les portes du paradis. Par l’Eucharistie, il nous transfuse sa vie divine pour que nous vivions pleinement avec et en Dieu. Lorsque nous nous présenterons à lui aux portes de la maison paternelle, en portant le vêtement des noces, il nous accueillera, nous recevra dans ses bras et nous mènera au Père pour notre plus grande joie à tous les deux.

Si nous ne regardons pas vers Jésus pour apprendre de lui à aimer, nous resterons au bord de notre âme, nous serons parfaits à l’extérieur mais vides à l’intérieur.

Si nous faisons comme Jésus, il nous faudra marcher sur notre nature profonde pétrie d’orgueil et de jalousie mais nous serons véritablement les enfants du Père, les frères de Jésus, qui, comme l’écrit saint Jean, ne sont qu’amour. La plénitude de la foi, c’est donc l’amour et rien de moins.

Seigneur Jésus apprends-moi l’amour de Dieu et du prochain. Apprends-moi à ne pas craindre de trop aimer. Communique-moi la joie de servir et éteins en moi le désir d’être reconnu.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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