Sainte Brigitte II

La très-sainte Vierge révèle à sainte Brigitte comment un ange la consola, et comment il a instruit saint Joseph du mystère accompli en elle. Elle lui fait connaître le genre admirable de vie que menait la sainte famille et les vertus éminentes de saint Joseph.

« Elisabeth admirant la ferveur de l’Esprit qui parlait en moi, et moi de mon côté admirant en elle la grâce de Dieu, nous demeu­râmes quelques jours ensemble bénissant le Seigneur. Après cela, une pensée commença à solliciter mon esprit : que devais-je répondre à ceux qui me demanderaient quel était le père de l’Enfant, et que devais-je dire à Joseph lui-même, si par l’instigation de l’ennemi il concevait quelque soupçon fâcheux contre moi ? Et voilà que pendant que ces pensées occupaient mon esprit, un ange, semblable à celui qui m’était apparu auparavant, me dit : « Notre Dieu, qui est éternel, est avec toi et en toi ; ne crains donc pas : car c’est lui qui te donnera la grâce de parler, il dirigera tes pas et fixera ta demeure ; il accomplira son œuvre avec toi, puissamment et sagement. »

Or, Joseph, à qui j’avais été confiée, s’étant aperçu du mystère accompli en moi par l’opé­ration miraculeuse du Saint-Esprit, et se réputant indigne de rester avec moi, entra dans une grande anxiété, et il ne savait que faire. L’ange lui dit durant son sommeil : « Ne te sépare pas de la Vierge qui t’est confiée, car ce que tu as entendu d’elle est la souveraine vérité : elle a conçu de l’Esprit de Dieu, et elle enfantera un Fils qui sera le Sauveur du monde. Sers-la donc fidèlement, et sois le gardien et le témoin de sa virginale pudeur. »

Depuis ce jour-là Joseph me servit comme sa souveraine, et moi je m’humiliais aux plus petites de ses œuvres. Après, j’étais dans une continuelle oraison, rarement vue, et voulant rarement voir, sortant très rarement, si ce n’était aux fêtes principales. J’étais fort at­tentive aux vigiles, et aux leçons qui étaient dites par nos prêtres ; j’avais un temps déter­miné pour les travaux de main ; je fus dis­crète pour le jeûne, selon que ma nature pou­vait le supporter dans le service de Dieu. Tout ce que nous avions de superflu pour la nourri­ture, nous le donnions aux pauvres, contents de ce que nous avions. Quant à Joseph, il me servait si fidèlement, qu’on n’entendit jamais de sa bouche une parole qui ne fût grave ; ja­mais il n’en dit une qui sentit le murmure ou la colère. Il était très patient dans la pauvreté, soigneux et actif pour le travail, toutes les fois que ce fut nécessaire. Il était souverainement doux envers ceux qui lui faisaient quelque reproche, très obéissant à mon service, très prompt défenseur de ma virginité, et très-fidèle témoin des merveilles de Dieu. Il était aussi tellement mort au monde et à la chair, qu’il ne désirait que les choses célestes. Il avait une foi si ferme aux promesses de Dieu, qu’il disait continuellement : Plaise à Dieu que je vive, et que je voie accomplie sa divine volonté ! Il alla rarement aux assemblées des hommes et à leurs conseils ; tant son désir était d’obéir à la volonté de Dieu. C’est pourquoi sa gloire est maintenant grande dans le ciel. » (Révélations, Livre VI, Chapitre 58)

Prions saint Joseph

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Je vous salue, Joseph, vous que la grâce divine a comblé, le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux, vous êtes béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale épouse est béni. 

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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