Saint Jean Chrysostome

Saint Jean Chrysostome, né à Antioche entre 344 et 349, et mort en 407 près de Comana, a été archevêque de Constantinople et l’un des pères de l’Eglise grecque. Son éloquence est à l’origine de son surnom de  « Chrysostome » qui signifie littéralement « Bouche d’or ». Sa rigueur et son zèle réformateur l’ont conduit à l’exil et à la mort. C’est un saint et un docteur de l’Eglise catholique, de l’Eglise orthodoxe et de l’Eglise copte, fêté le 13 septembre en occident et le 30 janvier en orient.

Son enseignement sur saint Joseph

Interprétant les paroles de l’Evangile : « Joseph, qui était un homme juste » (Mathieu 1, 19) saint Jean Chrysostome s’exprime ainsi :

« Ce nom de juste que l’Esprit-Saint donne ici à Joseph signifie accompli dans toutes les ver­tus. La justice, en effet, comprend et l’absence de tout vice et la possession de toute vertu ; c’est dans ce sens que l’Ecriture emploie sou­vent le mot de justice, comme lorsqu’elle dit, en parlant de Job : « C’était un homme juste et droit »  et encore, en parlant de Zacharie et d’Élisabeth, son épouse : « tous deux étaient justes. »

Dans un autre passage de la même homélie, saint Jean Chrysostome commente l’Annonciation à Joseph : « elle mettra au monde un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus » : ne croyez pas, ô Joseph, que, parce que le Sauveur a été conçu du Saint-Esprit, vous soyez complètement étranger à l’économie de ce grand mystère. Sans doute, vous ne partici­pez en aucune façon à cette génération divine, puisque la virginité de Marie demeure intacte ; cependant, je n’obscurcirai en rien la splen­deur de cette virginité, en vous conférant le privilège, réservé au père, d’imposer un nom à ce divin Enfant ; c’est vous  qui le nommerez. Bien qu’il ne soit pas votre fils, vous aurez pour lui toutes les sollicitudes d’un père, et, en lui imposant le nom qu’il portera, vous lui serez uni par tous les liens de la paternité » (homélie IV sur saint Mathieu).

Enfin, il commente ainsi ces paroles : « Fuis en Egypte, et restes-y jusqu’à ce que je te dise d’en partir ; car il arrivera qu’Hérode cherchera l’enfant pour le faire périr » (Mathieu 2, 13) : « A ces paroles, Joseph ne se trouble pas ; il aurait pu dire : « Mais c’est là une énigme. Vous disiez naguère : « Il sauvera son peuple ; et maintenant il ne peut se sauver lui-même, et nous voilà forcés de fuir et de nous exiler dans une contrée lointaine ! Cela ne s’accorde guère avec vos promesses… » Non, Joseph ne fit aucune de ces réflexions, car c’était un homme juste ; il ne s’informe pas même du temps du retour, bien que l’ange n’en ait parlé que d’une ma­nière indéterminée, disant : « reste en Egypte jusqu’à ce que je t’ordonne d’en partir. » Malgré cela, Joseph n’hésite pas un instant ; il obéit, et s’expose avec joie à toutes les fati­gues d’un long voyage. Mais Dieu, dans sa bonté, a mêlé à ces épreuves de douces con­solations. C’est ainsi qu’il en agit toujours avec ses saints ; ni la tempête ni le calme ne règnent toujours dans l’âme du juste, mais sa vie est un tissu d’épreuves et de consolations qui se succèdent tour à tour. C’est ce que nous voyons dans la vie de Joseph. Ce saint patriarche aperçoit dans sa chaste épouse les signes de la maternité ; cette vue le trouble et le jette dans l’anxiété ; mais alors lui apparaît un ange qui dissipe ses soupçons et le délivre de ses craintes. La naissance du divin Enfant le comble de joie ; mais bientôt cette joie fait place à la crainte ; toute la ville de Jérusalem est en émoi ; le roi, en fureur, fait chercher l’enfant par ses sicaires. Au milieu de ces craintes, de nouveaux su­jets de joie : l’apparition de l’étoile miraculeuse, l’adoration des mages ; mais bientôt aussi de nouvelles terreurs, de nouveaux dan­gers : Hérode veut faire mourir le l’en­fant. Joseph, averti par l’ange, est forcé de fuir et de s’exiler. A la mort du tyran, l’ange apparaît à Jo­seph, et cette fois, il ne lui dit pas : « fuis » mais : « retourne dans ta patrie. » C’était le repos après l’épreuve ; mais, après ce repos, de nouveaux dangers menacent Joseph. Le ty­ran est mort, mais son fils vit et règne ! Pour éviter le danger, Joseph, conduit par l’ange, s’en retourne à Nazareth, et va couler des jours plus tranquilles dans sa chère patrie » (Homélie VIII et IX sur saint Mathieu).

Prions saint Joseph

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Je vous salue, Joseph, vous que la grâce divine a comblé, le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux, vous êtes béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale épouse est béni. 

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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