Maintenant

Bernadette Soubirous dont le corps est resté intact

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Quand on est jeune, on ne cesse de se projeter dans l’avenir, d’échafauder des plans, d’organiser sa vie future (et à 20 ans certains pensent déjà à ce qu’ils feront une fois à la retraite !!!) et, on aimerait que tout se déroule comme on l’a prévu. Lorsque les événements nous sont contraires, nous levons un regard accusateur vers le ciel et nous demandons «ce que nous avons bien pu faire au Bon Dieu pour mériter ça. » Or, en essayant de tout cadrer, de tout prévoir, nous mettons une barrière à Dieu et à son action. En fait, nous le prions gentiment de bien rester à l’intérieur de nos églises et de n’en sortir que lorsque nous le lui demandons.

La prière du « Je vous salue Marie » nous amène à prendre conscience des barrières que nous mettons, dans nos vies, à l’Esprit-Saint. Plus encore, elle nous aide à les faire sauter. Elle nous donne de céder à Dieu, la conduite de nos existences en sachant que son plan est toujours meilleur que le nôtre. Cela ne se réalise pas d’un coup de baguette magique. Au contraire, cela prend souvent des années et des centaines de chapelets. Mais, le « Je vous salue Marie » nous rappelle, à chaque fois que nous le récitons, que dans la vie de toute personne, il n’y a que deux moments importants : « maintenant » et « l’heure de la mort. »

Notre vie est une succession de « maintenant » au cours desquels nous construisons notre devenir éternel. Ce qu’il y avait juste avant « maintenant » ne nous concerne plus (nous ne pouvons plus rien changer à ce qui a été fait !) ; ce qu’il y a juste après « maintenant » ne nous concerne pas encore (nous ne savons pas de quoi il sera fait ni même si nous le vivrons !). Le seul moment qui nous appartient et sur lequel nous avons un impact décisif, est le « maintenant » de cet instant : l’enjeu, pour nous, est de le vivre en union à Dieu. Ce moment présent est l’occasion d’un choix que nous renouvellerons au fur et à mesure du défilement des « maintenant » : celui de faire ou pas la volonté de Dieu. Par sa prière et son exemple, Marie nous aide à accueillir librement, dans la confiance, le don de Dieu à chaque « maintenant. » Plus encore, elle nous entraine à le faire fructifier. Marie nous rappelle qu’il faut penser « maintenant » à construire sa demeure au Ciel et qu’à chaque « maintenant » on y pose  une pierre. Elle pointe pour nous l’essentiel : discerner la volonté de Dieu, choisir de la faire « maintenant » et demander la force de l’accomplir. Elle nous rappelle que le choix de Dieu n’est pas toujours facile mais qu’il est le seul qui « vaille le coup. » Dans la prière, Marie nous redit à chaque fois comme à Bernadette : « Je ne te promets pas de te rendre heureuse en ce monde mais dans l’autre. »

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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