LE CORPS DE JESUS EST REMIS A MARIE

Le corps de Jésus est décroché de la croix… le clou de la main gauche est retiré avec toute la délicatesse possible en de telles circonstances ; le bras retombe le long du corps qui pend à demi détaché…. Jean aide Joseph d’Arimathie et Nicodème à déclouer Jésus… du haut d’une échelle, il tient le corps de Jésus pendant qu’on retire le clou de la main droite… puis celui des pieds… Marie voit la peine de Jean à soutenir le cadavre de Jésus pendant qu’on retire le clou des pieds… Jean remet le corps inanimé de Jésus à Nicodème et à Joseph… Marie s’est assise et tend les bras pour qu’on lui rende son enfant… à présent, elle laisse éclater toute sa douleur… elle voudrait le serrer et ne parvient pas à s’y résoudre ; les plaies sont si nombreuses, si profondes… doucement elle retire la couronne d’épines… elle voit les plaies que la couronne a ouvertes dans la tête de Jésus… une à une, elle considère les plaies de Jésus… les pieds… les mains… elle voit la plaie béante du côté et éclate en sanglots… le cœur de Jésus ! Transpercé !… son enfant, si beau, n’est à présent plus qu’un chef d’œuvre de torture ! … elle repense aux années de Nazareth où elle prenait Jésus sur ses genoux pour le câliner… aujourd’hui Il n’est plus capable de répondre à son amour…  Jean, Madeleine et les femmes tentent de la réconforter, mais Marie ne veut pas l’être… les hommes tendent un linge pour déposer le corps de Jésus et le transporter au sépulcre… ils veulent prendre Jésus mais Marie s’y oppose… il faut cependant se hâter car le sabbat est tout proche… Jean parvient à convaincre Marie… Délicatement, ils prennent le corps de Jésus… Marie se lève, soutenue par Jean… tout le monde se dirige vers le tombeau…

Le Cœur immaculé de Marie a été le premier ciboire de Jésus ; ses bras sont à présent son premier ostensoir et ses genoux son premier autel ! Personne ne saurait davantage inspirer la pitié que Marie tenant dans ses bras le cadavre de son Fils. C’est avec le même amour douloureux que Marie porte chaque âme couverte des plaies de ses péchés pour la confier à la miséricorde infinie de Dieu. La contemplation de la Mère des douleurs nous introduit dans le mystère insondable de l’amour de Dieu et nous enjoint de nous laisser sauver afin que le sang de Jésus n’ait pas été versé en vain !

Que Notre-Dame des douleurs nous donne de prendre notre Salut au sérieux !

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