L’annonce de l’ange

Contemplons

L’Annonce aux bergers, Govert Flinck

Méditons

L’ange du Seigneur annonce aux bergers un événement majeur de l’histoire de l’humanité : la naissance de Jésus, le Sauveur promis. D’emblée, on pourrait se demander pourquoi cette naissance n’est pas annoncée triomphalement au monde entier ou, au moins, à toute la ville de Bethlehem qui se trouve juste à côté. En avançant dans la réflexion, on se rend compte que ce récit présente des similitudes avec d’autres passages de l’Evangile à savoir l’Annonciation, le songe de Joseph, l’apparition de Gabriel à Zacharie, dans le temple de Jérusalem et même l’annonce de la Résurrection à Marie-Madeleine, au matin de Pâques. En effet, Dieu agit directement, en envoyant un ange, mais aussi en toute discrétion, ne révélant les merveilles qu’il accomplit qu’à un cercle restreint de personnes. Il s’agit, à chaque fois, de justes, qui persévèrent dans la foi et attendent de Dieu, le salut qu’Il est seul à pouvoir donner. Marie est la « comblée-de-grâce », Joseph est proclamé « juste », Zacharie et Elisabeth « suivaient tous les commandements et préceptes du Seigneur d’une manière irréprochable », Marie-Madeleine est « celle à qui il est beaucoup pardonné parce qu’elle a beaucoup aimé. »

Cette fois, l’ange de Dieu est envoyé à des bergers afin de leur apprendre la naissance de Jésus, les inviter à la joie et à l’adoration du Verbe incarné. Ces pasteurs, comme Joseph et Marie, se trouvent à l’écart du bruit et du grondement de Bethlehem. La condition de berger est réservée aux plus pauvres ; c’est presque une vie d’esclave. Ils sont condamnés à vivre aux côtés des bêtes qui leurs sont confiées (qui ne leurs appartiennent même pas), n’ont pas de maison, dorment à la belle-étoile, autour d’un feu qui s’éteint au fur et à mesure de l’avancée de la nuit. Leur vie est faite de solitude et de silence intérieur. Et ce sont justement les dispositions intérieures requises, pour que Dieu puisse parler au cœur. Ils « veillaient, » ce qui veut dire qu’ils priaient ; ils attendaient le salut de Dieu. C’est la raison pour laquelle la grande nouvelle de la naissance de Jésus leur est annoncée : parce qu’ils sont en capacité de l’accueillir.

Dieu ne s’impose à personne. Il se donne, cependant, à qui veut le recevoir. Les bergers, qui ne possèdent rien (en d’autres mots, qu’aucune chaîne ne retient), sont tellement ouverts à Dieu et à ses voies, qu’ils ne s’étonnent pas que le Sauveur tant attendu vienne à eux en la personne d’un « nouveau-né, emmailloté et couché dans une mangeoire. » Au contraire, ils admirent la sagesse divine et rendent grâce à Dieu, qui condescend à partager leur pauvreté. « Dieu révèle aux tout-petits ce qu’il a caché aux sages et aux intelligents » (Matthieu 11, 25). Demandons à Marie, Joseph et aux bergers de Bethlehem de nous ouvrir aux voies de Dieu.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Cœur Sacré de Jésus, uni au Cœur Immaculé de Marie et au Cœur très chaste de Joseph, nous vous consacrons nos personnes, nos biens et nos projets. Guidez-nous selon la volonté du Père Eternel et accordez-nous la vivification des dons du Saint-Esprit pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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