L’Annonce à Zacharie

Contemplons

Reynaud Levieux, l’archange Gabriel apparait à Zacharie

Méditons

Nous découvrons bien des similitudes entre le récit de l’annonce de la naissance de Jean-Baptiste et celui de l’Annonciation. Dieu surgit dans la vie des parents de Jésus et de Jean-Baptiste alors qu’ils ne s’y attendent pas, pour leur annoncer une naissance à priori impossible. En effet, Marie doit concevoir un Fils de l’Esprit-Saint, et Elisabeth doit mettre au monde un enfant, alors qu’on la dit stérile et qu’en plus, elle est très avancée en âge. Par ailleurs, ce sont des justes, pas seulement aux yeux de la loi, mais déjà au sens chrétien du terme ; ils n’appliquent pas seulement les préceptes dans leur intégralité, mais ils les vivent de l’intérieur. Elisabeth et Zacharie « vivaient comme des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur d’une manière irréprochable » (Luc 1, 6). Joseph était un « homme juste » (Matthieu 1 ,19) ; ce simple mot vaut tous les procès de canonisation. Marie, quant à elle, est, selon les paroles mêmes de l’ange, la « comblée-de-Grâce. » Enfin, c’est Gabriel, l’archange, qui annonce la naissance de Jésus comme celle de Jean-Baptiste.

Nous trouvons aussi des différences. La naissance de Jean-Baptiste est annoncée dans la splendeur du Temple, lors d’une cérémonie solennelle, à côté de l’autel de l’encens, celle de Jésus dans la modestie, la discrétion et le silence de la maison de Nazareth. Jean-Baptiste sera fils du prêtre à qui est dévolu le grand honneur d’offrir l’encens dans le Temple de Jérusalem ; Jésus sera fils de l’humble charpentier de Nazareth. Peut-être, est-ce déjà une allusion au programme de vie de Jean-Baptiste : « il faut qu’il grandisse et moi que je diminue » (Jean 3, 30).

Mais la différence essentielle se situe dans la réaction des protagonistes au message de l’ange. Zacharie, qui a souffert du fait de ne pas avoir d’enfants, ne parvient pas à croire que se réaliseront les paroles de Gabriel ; sa raison s’y oppose, sa femme et lui sont trop vieux. La réaction de Marie est toute différente ; Gabriel lui annonce une naissance à priori impossible, mais sa raison ne la conduit pas à douter de la parole de l’ange. Elle demande simplement comment cela se fera « puisqu’elle est vierge » (Luc 1, 34). Marie est une femme concrète, pragmatique mais aussi toute ouverte à Dieu et à son action. Et, sans toutefois lever entièrement le mystère, l’ange la rassure en lui disant : « l’Esprit-Saint te prendra sous son ombre » (Luc 1, 35) et conclut : « à Dieu rien n’est impossible » (Luc 1, 37). Dans l’Enfance de Jésus, le pape Benoit XVI écrit : « Marie est présentée comme une femme de grande intériorité, qui tient ensemble le cœur et la raison et cherche à comprendre le contexte, l’ensemble du message de Dieu. De cette façon, elle devient l’image de l’Eglise qui réfléchit sur la parole de Dieu, qui cherche à la comprendre dans son ensemble et en conserve le don dans sa mémoire. »

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

(Cantique de Marie avec la grande antienne « O » du jour »)

Ô Adonaï, guide du peuple d’Israël, qui êtes apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent, et lui avez donné vos commandements sur le mont Sinaï, armez votre bras et venez nous sauver.

Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.

Il s’est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles, Saint est son nom.

Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.

Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour.

De la promesse faite à nos pères en faveur d’Abraham et de sa race à jamais.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant et dans les siècles des siècles. Amen.

Ô Adonaï, guide du peuple d’Israël, qui êtes apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent, et lui avez donné vos commandements sur le mont Sinaï, armez votre bras et venez nous sauver.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

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