L’AGONIE AU GETHSEMANI

Contemplons

Ecoutons

Jésus sortit pour se rendre, selon son habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent. Arrivé en ce lieu, il leur dit : « Priez, pour ne pas entrer en tentation. » Puis il s’écarta à la distance d’un jet de pierre environ. S’étant mis à genoux, il priait en disant : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. » Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. Entré en agonie, Jésus priait avec plus d’insistance, et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient sur la terre (Luc 22, 39-44).

Méditons

« Voici l’Agneau de Dieu qui prend sur lui tous les péchés du monde » a dit Jean-Baptiste de Jésus, il y a trois ans. Et voici l’heure où ces mots trouvent leur accomplissement. Dans son amour pour nous, Jésus prend sur lui tous nos péchés, ceux de l’humanité tout entière, depuis le premier commis par Adam et Eve, jusqu’à ceux de la toute dernière génération.

Chargé du poids de tous les péchés, Jésus est pris d’une telle angoisse que sa sueur devient comme du sang. Ce phénomène, que la science appelle l’hématidrose, est causé par une situation d’anxiété et de stress d’une particulière intensité.

De l’extrême détresse de Jésus en ce soir du Jeudi-saint, nous pouvons déduire que :

–      le péché n’est pas une chose anodine, banale, sans conséquences, mais qu’il constitue une dette personnelle vis-à-vis de Dieu, qui demande à être acquittée : le péché appelle une juste réparation ;

–      le moindre péché étant une offense faite à l’amour infini de Dieu, la dette contractée est si grande et nous si pauvres, que seul Jésus, Dieu fait homme, est en mesure de présenter à son Père cette juste réparation ;

–      que l’amour de Jésus pour son Père et pour nous, est infini car il faut un amour infini pour accepter de prendre sur soi un poids de souffrance incommensurable.

A plusieurs mystiques, Jésus explique que son agonie au jardin des Oliviers a été le pire moment de toute sa Passion, qu’il y a entrevu toutes les âmes pour lesquelles son sacrifice sera vain et que cette vision a été la cause essentielle de sa terrible agonie. A Josefa Menendez, Jésus dit : « Mon âme triste et désemparée allait souffrir d’une angoisse plus mortelle encore, car sous le poids des iniquités de l’humanité, et en retour de tant de souffrances et de tant d’amour, je ne voyais qu’outrages et ingratitudes. Le Sang qui coulait de tous mes pores et qui jaillirait bientôt de toutes mes blessures resterait inutile pour tant d’âmes… beaucoup se perdraient… d’autres en plus grand nombre m’offenseraient… et des multitudes ne me connaîtraient même pas !… Je répandrais ce Sang pour toutes, et mes mérites seraient offerts à chacune… Sang divin ! Mérites infinis !… inutiles cependant pour tant d’âme !… » (Un appel à l’amour). Sainte Véronique Giuliani écrit à ce sujet : « la terrible agonie au jardin des Oliviers, Notre-Seigneur la subit dans son Cœur jusqu’à son dernier soupir sur la Croix. »

Dans son agonie, Jésus trouva sa consolation dans la vision de toutes les âmes qui se laisseront racheter par son sacrifice. A sainte Faustine Kowalksa, il dit : « aujourd’hui amène moi les âmes douces et humbles, ainsi que celles des petits enfants et immerge-les dans ma miséricorde. Ces âmes ressemblent le plus à mon Cœur, elles m’ont réconforté dans mon amère agonie ; je les voyais veiller comme des anges terrestres qui veilleront sur mes autels, sur elles je verse des torrents de grâces » (neuvaine à la miséricorde divine).

Comma Isaac qui s’est couché sur l’autel sachant que son père allait le sacrifier, Jésus s’est donné à son Père pour nous… Et, le Cœur déchiré, comme Abraham, le Père a sacrifié son Fils pour nous… Qui sommes-nous pour que Dieu accepte de payer un tel tribut pour nous ?

A sainte Angèle de Foligno, Jésus dit : « Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée ; ce n’est pas par grimace que je me suis fait ton serviteur ; ce n’est pas de loin que je t’ai touchée ! »

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

L’église de Gethsémani à l’intérieur de laquelle se trouve le rocher où a eu lieu l’agonie de Jésus le soir du jeudi-saint.

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