L’adoration des mages

Contemplons

L’adoration des mages, Fra Angelico

Méditons

Dans la nuit de la Nativité, les anges chantent : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. »  Et, pour illustrer ces paroles, les Evangiles ne cessent de nous édifier, depuis Noël, par l’exemple de quelques-uns de ces hommes de bonne volonté. Après les bergers, Anne et Siméon, nous sommes aujourd’hui confondus d’admiration pour les mages.

Ils viennent d’orient c’est-à-dire de très loin, et ne semblent que peu instruits, tant du contexte politique de Jérusalem que des prophéties juives sur le Messie. En effet, à la façon dont se déroule leur rencontre avec Hérode, on peut déduire qu’ils ne sont informés ni de la cruauté légendaire du monarque, ni des écritures saintes. Ils ne connaissent pas le vrai Dieu, mais leur aspiration la plus profonde est de le découvrir et de le servir. Ils ont même fait de cette recherche l’essence même de leur existence, le but ultime de leur vie. Ils scrutaient le ciel afin d’y discerner le signe visible de l’existence du vrai Dieu ; c’est en le faisant qu’ils découvrent l’étoile. Ils viennent de pays où on ne connaît pas encore le Dieu unique, où on adore toute une série de faux dieux. Ils ont pressenti que ces-derniers ne sont que des idoles incapables d’assouvir leur aspiration la plus profonde. Ils sont convaincus qu’il ne peut y avoir qu’un seul Dieu, dont la réalité dépasse de loin tout ce qu’on pourrait représenter. Ce sont des hommes de science dont les opinions reposent sur l’expérience acquise mais qui, à force d’avancer dans leurs recherches de la vérité ultime, se sentent renforcés dans leur conviction la plus solide : Dieu existe et il est l’Unique.

Leur voyage est un pari, calculé, mais risqué tout de même. A vue humaine, c’est même une vraie folie. Ils ont vu une étoile dans le ciel de leur patrie et y ont discerné l’avènement du « roi des juifs. » Sur ce simple signe, qui, sur le fond, n’a rien d’infaillible, ils sont partis ne sachant ni où ils arriveraient ni ce qu’ils trouveraient, acceptant les risques, les fatigues, les très nombreux  inconvénients d’une telle entreprise. Ils quittent leur ancienne vie (confortable et aisée) pour aboutir à Bethlehem, un lieu des plus communs qui ne répond en rien à leur niveau de vie. Néanmoins, ils sont comblés car leur recherche a abouti. Ils ont trouvé Celui qu’ils ont cherché.

En regagnant leur pays, les mages ne sont plus les mêmes ; leur vie a totalement changé après la rencontre avec Jésus. Leur chemin de conversion qui a débuté, il y a longtemps (alors qu’ils ont commencé à scruter le ciel à la recherche du vrai Dieu), entame une nouvelle étape. A présent, ils savent qui est Jésus. Désormais, ils étancheront leur soif de Dieu en scrutant non plus le ciel mais les écritures, en méditant ce que Marie leur aura révélé de son enfant. Dans la recherche droite et sincère qui les caractérise, ils attendront, avec tous les hommes de bonne volonté, l’heure de la manifestation de Jésus et le message qu’il est venu délivrer au monde.

L’étoile constitue le symbole le plus parlant de l’épiphanie. En effet, elle guide la recherche des mages, les accompagne pendant leur long périple, puis leur indique l’endroit où se trouve « le petit enfant avec Marie, sa mère. » Plus d’un mystique a vu en l’étoile, le symbole même de Marie. En effet, ce nom signifie «  étoile de la mer » et Marie est invoquée comme « l’étoile du matin », « l’étoile du pèlerin, » dont la mission consiste à nous mener infailliblement à Jésus, le seul Sauveur. Elle est l’astre qui nous indique le chemin et guide tout homme de bonne volonté vers  son Fils. Si l’évangéliste se plait à préciser que les mages trouvèrent l’enfant avec Marie, sa mère, c’est bien pour souligner que Jésus et Marie sont indissociables, et que pour trouver l’enfant, il faut se confier aux bons soins de la mère.

Enfin, les mages « se réjouirent d’une grande joie en voyant et en suivant l’étoile. » Marie est notre signe d’espérance qui témoigne de la toute-proximité de notre salut et cela nous remplit d’une joie profonde et durable.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Cœur Sacré de Jésus, uni au Cœur Immaculé de Marie et au Cœur très chaste de Joseph, nous vous consacrons nos personnes, nos biens et nos projets. Guidez-nous selon la volonté du Père Eternel et accordez-nous la vivification des dons du Saint-Esprit pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

 

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