La Visitation

La Visitation, anonyme

Méditons

Joseph n’est pas évoqué dans la scène de la Visitation et, pourtant, on ne peut douter de sa présence, au moins dans une partie des événements qui nous sont rapportés. Joseph est le gardien et l’époux de Marie : il est impensable qu’il ne l’ait pas accompagnée dans son voyage de Nazareth jusque dans les montagnes de Judée. En effet, le chemin qui mène jusqu’à Ein Kerem est pénible, au moins pour la partie qui traverse les montagnes. Par ailleurs, les dangers, déjà nombreux pour un homme vigoureux, le sont plus encore pour une jeune-fille délicate et effacée comme Marie. Aussi, peut-on raisonnablement penser que Joseph fut celui qui mena Marie à Elisabeth. Nous reconnaissons ainsi l’essentiel du rôle qui est dévolu à Joseph : Jésus est la source de la grâce, Marie le canal par lequel elle s’écoule et Joseph, celui qui lui fraye le chemin en levant tous les obstacles qui se dressent devant elle. Si la Visitation fut en événement aussi riche en grâce pour Elisabeth et Jean-Baptiste, c’est parce que Joseph a rendu possible la rencontre des deux femmes, en prenant sur lui d’accompagner Marie.

L’Evangile ne nous dit pas si Joseph a entendu les paroles d’Elisabeth, s’il a assisté au Magnificat de Marie mais le contexte laisse à penser que les deux femmes étaient seules pour cette « petite Pentecôte. » En effet, il n’était pas d’usage que les hommes et les femmes occupent les mêmes parties d’une maison. Si, en arrivant, Marie se rend immédiatement chez Elisabeth, Joseph s’est probablement fait un devoir d’aller saluer Zacharie, le maître de maison. On imagine l’étonnement de Joseph de trouver Zacharie enfermé dans son mutisme. Les serviteurs lui auront certainement fait part des événements du Temple, de l’apparition de l’archange Gabriel à la droite de l’autel et de l’annonce de la naissance d’un Fils. Joseph aura certainement écouté dévotement le récit de tous ces événements et loué Dieu de sa miséricorde pour ces deux vieillards affligés de ne pas avoir pu être parents jusque-là.

C’est Dieu Lui-même qui révèle à Elisabeth le mystère de la maternité de Marie ; c’est parce qu’elle est remplie de l’Esprit-Saint qu’elle reconnait le Messie enfoui en Marie. Elisabeth n’aurait même pas pu soupçonner la grossesse de Marie si cela ne lui avait été révélé, vu que la Visitation a lieu très peu de temps après l’Annonciation. Pour Joseph, Dieu procèdera de la même manière : il prendra Lui-même en charge de dévoiler à Joseph le mystère de l’Incarnation et de l’y associer.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.

Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.

Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.

Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.

Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

Laisser un commentaire