La parabole du fils prodigue : l’orgueil

Méditons

Le fils aîné est victime d’un autre travers instillé par la faute originelle et  tout aussi destructeur que la jalousie : l’orgueil.

Le fils aîné se sent rabaissé par la joie de son père, qu’il juge aussi excessive qu’injustifiée. Son frère ne mérite pas un tel accueil. Comment son père peut-il vouloir fêter son retour avec tant de faste après tout le souci qu’il lui a fait. Il le traite comme un héros et n’a jamais fait aucun cas de lui, son aîné, qui a fait face à toutes les obligations de sa charge. Comment pourrait-il accepter de s’assoir à côté de son frère et faire comme si de rien était, et même se montrer heureux de la situation ? Il se sent meilleur que son frère, qu’il juge méprisable et indigne de tant d’attention. En lui-même, il se dit : « il a voulu partir pour jouer au grand seigneur me laissant tout sur les bras. Pendant qu’il faisait la fête, moi je travaillais d’arrache-pied. Aujourd’hui qu’il crève la faim après avoir tout dilapidé, je dois faire comme si de rien était et me réjouir de son retour. Ce n’est qu’un profiteur. Il n’est revenu que parce qu’il n’a pas d’autre endroit où aller. Et mon père se laisse prendre au jeu. Il l’a toujours préféré à moi. Il est le plus jeune. Notre père a toujours été faible avec lui et il le sait. Non, jamais je ne participerai à cette fête. Si mon père veut se laisser prendre pour un idiot une fois de plus, grand bien lui fasse. Moi, pas question ! »

Le fils aîné se juge au-dessus de son frère parce qu’il n’a jamais déçu son père par une attitude extérieure inadéquate. Son père n’a jamais eu à rougir de son comportement. Il a tout fait comme il fallait et le cadet a failli sur toute la ligne. Si on s’en tient aux seuls faits, on ne peut que donner raison à l’aîné. Mais sa réaction est-elle empreinte de sagesse ? Une fois de plus regardons vers Jésus et l’exemple qu’il nous donne.

Jésus nous enseigne à ne pas aborder les pécheurs avec orgueil et aplomb mais avec douceur et humilité comme lui l’a fait au temple à 12 ans avec les docteurs de la loi. Ce jour-là, ils l’ont écouté avec attention parce qu’il leur a parlé avec la douceur d’un enfant. Il nous enseigne ainsi à marcher sur notre orgueil, sur nos certitudes d’avoir raison pour ne pas empêcher un plus grand bien. Si le fils aîné ne domine pas son orgueil, ne s’associe pas à la joie de son père et n‘accueille pas son frère, ce dernier pourrait bien repartir. Il ne sortirait alors jamais de sa misère et y périrait tôt ou tard. Tandis qu’en se sentant accueilli et pardonné, il pourrait prendre cette fête pour un nouveau départ et entamer un véritable chemin de conversion du cœur qui le mènerait peut-être jusqu’à des sommets de sainteté. Pensons au bon Larron.

Jésus est notre frère aîné et le meilleur de tous les fils. Il est venu en ce monde pour notre salut et accomplir ainsi la volonté de son père. L’Incarnation est en soi déjà une humiliation abyssale. Dieu s’abaisse jusqu’à nous ! Il n’attend pas que nous venions à lui mais fait le premier pas. Il va à la rencontre des plus grands pécheurs. Pensons à Marie-Madeleine, à Zachée, à Mathieu et tant d’autres… et à nous-mêmes… Voyons d’où ils sont partis et où ils sont arrivés grâce à l’humilité et la douceur de Jésus.

Jésus est le frère aîné de la parabole mais dans la perfection de l’amour. Il a toujours été avec le père, l’a aimé, l’a honoré, s’est associé à sa peine quand Adam l’a quitté en commettant le péché originel et qui, par amour, s’offre en rançon pour notre salut.

Seigneur, enseigne-moi l’humilité qui me rend semblable à toi et à Marie, ta Mère et la nôtre. Aide-moi à ne pas craindre de m’humilier, à ne pas toujours chercher à avoir le dernier mot. Donne-moi de ne pas craindre de m’humilier si c’est pour permettre un plus grand bien, si cela contribue au salut de mon âme et à celui de mon prochain.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Psaume 50 :

Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché.

Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.

Contre toi, et toi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire.

Moi, je suis né dans la faute, j’étais pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité ; dans le secret, tu m’apprends la sagesse.

Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur ; lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j’entende les chants et la fête : ils danseront, les os que tu broyais.

Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.

Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d’être sauvé ; que l’esprit généreux me soutienne.

Aux pécheurs, j’enseignerai tes chemins ; vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur, et ma langue acclamera ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Si j’offre un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste.

Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur, relève les murs de Jérusalem.

Alors tu accepteras de justes sacrifices, oblations et holocaustes ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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