La joie de porter la joie

Contemplons

La présentation de Jésus au temple, Fra Angelico

Méditons

Pour venir à la rencontre de son peuple et le mener au salut promis, Jésus, la seconde personne de la Trinité, le Fils du Père, né avant tous les siècles, se fait homme. En venant en ce monde, il se révèle à ceux, qui se sont donnés à lui, puis à ceux qui l’attendent, à ceux qui le cherchent et enfin à l’humanité tout entière.

Si Jésus a pu nous rejoindre dans notre humanité, c’est parce Marie et, en union avec elle, Joseph, se sont donnés à Dieu sans retour par l’offrande de leur vie et de leur personne, concrétisée par leur vœu de virginité perpétuelle. C’est sur cette offrande, que Dieu a fondé l’œuvre du salut. Ils sont directement impliqués dans le mystère de l’Incarnation et, par voie de conséquence, les premiers à qui Dieu s’est révélé.

Viennent ensuite tous ceux à qui Jésus se donne à connaitre pour récompenser leur persévérance dans la foi. Ainsi, par l’entremise de Marie, Jésus se révèle à Jean-Baptiste, de ventre à ventre, et à Elisabeth, remplie de l’Esprit-Saint, le jour de la Visitation. Saint Luc précise qu’Elisabeth et Zacharie, les parents de Jean-Baptiste, « sont des justes qui suivent les préceptes du Seigneur de manière irréprochable » (Luc 1, 6) c’est-à-dire qu’ils pratiquent dès avant l’heure les vertus, qui caractérisent le chrétien.

Quarante jours après sa naissance, Marie et Joseph portent Jésus au temple où il se révèle à Siméon et Anne. Siméon est un « homme juste et religieux, qui attend la consolation d’Israël, et l’Esprit Saint est sur lui. L’Esprit lui a révélé qu’il ne verra pas la mort avant d’avoir vu le Messie du Seigneur » (Luc 2, 25-26). En ce jour, Jésus, le Sauveur promis, vient tenir sa promesse et récompenser sa fidélité. Anne, qui ne « s’éloigne pas du temple servant Dieu nuit et jour dans le jeune et la prière » (Luc 2, 37), reçoit aussi la révélation, que Jésus est le sauveur. Dans l’action de grâce, « elle proclame les louanges du Seigneur et parle de l’enfant à tous ceux qui attendent la délivrance de Jérusalem » (Luc 2, 38).

Saint Luc insiste sur la joie intense, qui saisit ces deux âmes d’élite, qui reconnaissent dans l’enfant présenté par Marie, le Sauveur tant attendu. A chaque fois que Jésus se révèle à ceux qui l’attendent, il le fait par la médiation de Marie et c’est par elle qu’il choisit de se révéler, faisant d’elle la cause de notre joie.

La joie de Marie vient de ce qu’il lui est donné de la communiquer en servant d’instrument pour révéler Jésus au monde. Quelle joie pour elle de voir le vieillard Siméon ivre de bonheur en accueillant Jésus ! Quelle joie devant la profonde action de grâce qu’il rend à Dieu ! Quelle joie de pouvoir lui tendre son enfant afin qu’il puisse le serrer sur son cœur et lui rendre le plus vibrant hommage ! Quelle joie devant les transports d’Anne, qui va publiant les louanges du Seigneur !

La joie de Marie ne vient jamais d’un désir égoïste auquel nous céderions à sa place, à la pensée de la gloire qui rejaillit sur elle en tant que Mère du Messie. Sa joie vient de Dieu, qui est fidèle et bon pour ceux qui le craignent ; il récompense au-delà de toute mesure ceux qui espèrent en lui et attendent le salut qu’il veut leur donner. Sa joie vient des âmes, qui trouvent en Jésus le salut et, dans des transports de joie, s’empressent de le faire connaitre aux autres.

Enfin, la joie de Marie vient de ce qu’il lui est accordé, comme une grâce insigne, de pouvoir la transmettre en donnant Jésus et de combler les désirs de ceux qui mettent leur espérance en lui.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Très-Sainte-Vierge Marie, notre Mère et notre Reine, Notre-Dame du très saint rosaire, je me consacre à votre Cœur Douloureux et Immaculé voulant me souvenir sans cesse que je vous appartiens et que vous pouvez disposer de moi pour le règne du Sacré-Cœur de Jésus. Aidez-moi à offrir aujourd’hui les sacrifices nécessaires à l’accomplissement chrétien de tous mes devoirs, à aimer et à réciter mon chapelet en m’unissant aux mystères de la vie de Jésus et de la vôtre. Amen.

Prière de Léon XIII à saint Joseph pour le mois du rosaire :

Nous recourons à vous dans notre tribulation, bienheureux Joseph, et, après avoir imploré le secours de votre très sainte épouse, nous sollicitons aussi avec confiance votre patronage.

Au nom de l’affection qui vous a uni à la Vierge Immaculée, Mère de Dieu, par l’amour paternel dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, nous vous supplions de regarder avec bonté l’héritage que Jésus-Christ a acquis au prix de son Sang et de nous assister de votre puissance et de votre secours dans tous nos besoins.

O très vigilant gardien de la Sainte Famille, protégez la race élue de Jésus-Christ. O Père très aimant, éloignez de nous toute souillure d’erreur et de corruption. O notre très vaillant protecteur, assistez-nous du haut du ciel dans le combat que nous livrons à la puissance des ténèbres. Et, de même que vous avez arraché autrefois l’Enfant Jésus au péril de la mort, défendez aujourd’hui la sainte Eglise de Dieu des embûches de l’ennemi et de toute adversité.

Couvrez-nous tous de votre perpétuelle protection, afin que, soutenus par la puissance de votre exemple et de votre secours, nous puissions vivre saintement, pieusement mourir et obtenir la béatitude éternelle du Ciel. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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