La demande des prêtres de Touraine

Contemplons

Le chanoine Clovis Ségelle, curé de la paroisse saint Gilles de l’Ile-Bouchard au moment des apparitions et sœur Saint Léon, directrice de l’école où sont scolarisées les quatre voyantes

Méditons

Nous sommes donc le dimanche 14 décembre 1947. C’est la dernière apparition de la Sainte Vierge. Cette apparition a été annoncée par elle la veille comme étant la dernière. La guérison de Jacqueline a fait grand bruit et convaincu bon nombre de personnes du village et alentours. Le curé Ségelle a informé l’évêché de tous les détails des apparitions précédentes ainsi que de la guérison de Jacqueline. En conséquence de quoi, l’évêque lui a demandé d’assister désormais aux apparitions.

Le curé Ségelle est convaincu de la réalité des apparitions et en a informé bien des confrères. Et, ceux qu’il n’a pas pu informer, ce sont les fidèles qui s’en sont chargés. Les prêtres sont donc nombreux en ce jour et gagnés à la cause de Notre Dame de l’Ile-Bouchard. Même si, par souci de prudence, ils ont pris des dispositions pour vérifier que les quatre filles ne les trompent pas (ils ont par exemple disposé les quatre voyantes de façon à ce qu’elles ne se voient pas et leur ont demandé de prévenir dès que la Sainte Vierge apparait), ils ont rédigé un message qu’ils ont demandé à Jacqueline de lire à la Sainte Vierge : « Madame, voulez-vous bénir Mgr l’Archevêque de Tours, Mgr l’évêque de Blois, bénir les écoles, et donner des prêtres à la Touraine. » Les quatre filles diront que la Sainte Vierge a écouté, attendu un petit peu puis à fait signe de la tête. Marie ne pouvait qu’accueillir une telle demande.

En effet, la demande des prêtres de Touraine montre leur unité autour de leur évêque et donc leur esprit ecclésial, leur souci de l’Eglise, des vocations sacerdotales et de la transmission de la foi. Elle témoigne aussi de leur esprit marial. Jacqueline dira que la Sainte Vierge regardait le curé Ségelle avec beaucoup de bonté. Et quand elle a dit qu’elle apparait ici, à l’Ile-Bouchard, « parce qu’il y a des âmes pieuses », elle englobait certainement le curé. En effet, en carême, dit Jacqueline, le curé faisait dire à ses paroissiens une dizaine du chapelet les bras en croix en signe de pénitence. C’est tout dire de lui. Et lors de la dernière apparition, Marie demandera, comme le faisaient les paroissiens à la suite de leur curé en temps de carême, que la foule dise une dizaine du chapelet les bras en croix. Et tout le monde s’exécute. Par cette seule demande, Marie accrédite et soutient le ministère du curé et nous révèle qu’il agit dans la mouvance de l’Esprit-Saint. Au passage, elle rappelle aussi que l’avent, la période pendant laquelle se déroulent les apparitions, est comme le carême un temps de pénitence et qu’on se doit d’y effectuer les mêmes exercices de piété qu’en carême.  

Jacqueline précise qu’après avoir lu le message des prêtres de Touraine, Marie attend un peu avant de fait signe de la tête. La petite pause entre la lecture du message et le signe de tête de Marie, correspond au moment où certainement elle a exaucé leur prière et béni tous ceux qui sont concernés par cette demande : les deux évêques, les prêtres, les écoles libres, les appelés au sacerdoce. Tout de suite elle exauce une prière présentée en église par la communauté réunie : n’est-elle pas la Mère de l’Eglise, celle qui comme au Cénacle avant la Pentecôte prie pour que l’Esprit vienne les sanctifier ? Marie est aussi l’image, le modèle de l’Eglise qui bénit toute initiative qui œuvre pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

En union avec le curé Ségelle et les quatre voyantes depuis le Ciel, présentons-lui aujourd’hui, en ligne, la même demande qu’il y a 70 ans, surs qu’elle l’accueillera et l’exaucera comme elle l’a fait le 14 décembre 1947.

Prions

Une dizaine du chapelet (1 notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer, conduisez au Ciel toutes les âmes surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous. (3 fois)

Seigneur Jésus, aie compassion de la France, daigne l’étreindre dans ton amour et lui en montrer toute la tendresse. Fais que, remplie d’amour pour toi, elle contribue à te faire aimer de toutes les nations de la terre. Ô amour de Jésus, nous prenons ici l’engagement de te rester fidèles et de travailler d’un cœur ardent à répandre ton règne dans tout l’univers. Amen.

(Marcel Van est né en 1928 près de Hanoï au Vietnam. Souhaitant devenir prêtre, il entre dans une congrégation française. En 1945, il est arrêté par les communistes et meurt en prison le 10 juillet 1959. Cette prière lui a été donnée par le Christ lors d’une apparition. Jésus lui dit alors : « Petit enfant de mon Amour, écoute, je vais te dicter une prière, et cette prière, je veux que les Français me la récitent. »)

Ô Père, ô mon Dieu, délivrez et sauvez maintenant votre France. Préparez les cœurs de ses enfants à la mission qu’ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations et pour l’Eglise tout entière.

Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent à votre appel, reconnaissant votre voix, votre commandement, votre invitation à agir. Conduisez-les chacun à leur place et chacun à sa mission. Imposez-leur tout ce que vous voudrez de chacun et de tous. Que rien ne soit l’effet de leur choix mais de votre unique désir et de votre unique volonté d’amour.

Ô Vierge Immaculée, ne les laissez pas se tromper, ni s’égarer.

Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous.

Saints et saintes du Ciel, priez pour nous. 

(Prière de la vénérable Marthe Robin qui a beaucoup prié pour notre pays. Elle demandait l’avènement d’une nouvelle Pentecôte.)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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