Jésus Marie

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Je vous salue Marie, pleine de grâce ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Amen.

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Dans la prière du « je vous salue », nous invoquons les noms de Jésus et de Marie (ce dernier même à deux reprises). Ils constituent, à eux seuls, une prière parfaite et bon nombre de saints (dont saint Augustin, saint Bernard, saint François de Sales…) en ont fait leur oraison jaculatoire préférée. S’il fallait résumer toute l’histoire du salut jusqu’à la réduire à sa plus simple expression, nous dirions : « Jésus ! Marie ! » Ces deux noms renferment en eux tous les fruits de la rédemption. Les prononcer, c’est rendre à Dieu une gloire parfaite pour être comblé, en retour, de sa grâce et de ses bénédictions.

« Jésus » signifie « Dieu sauve ». Ce nom renvoie tant à l’identité de Jésus (il est Dieu) qu’à sa mission (sauver). Ce nom n’a pas été choisi par ses parents terrestres selon les critères de l’époque mais il leur a été révélé. A Marie, le jour de l’Annonciation, l’Archange Gabriel dira : « Tu vas concevoir et enfanter un Fils et tu lui donneras le nom de Jésus » ; à Joseph, en songe, il dira : « Ne crains pas de prendre Marie pour épouse car ce qui a été conçu en elle vient de l’Esprit-saint. Elle mettra au monde un Fils et tu lui donneras le nom de Jésus, car il sauvera son peuple de ses péchés. » Si l’Ange demande à Marie et Joseph de prénommer ainsi cet enfant, c’est parce qu’il est Dieu et que de toute éternité c’est son nom, que c’est le propre de Dieu de sauver l’Homme (la pensée du salut a été présente à son Esprit depuis toujours). En Jésus, nous nous approchons de Dieu et nous pouvons invoquer son nom en toute confiance. Par ce nom, nous pouvons tout obtenir. Dans l’Evangile nous lisons : « tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, Il vous l’accordera. » C’est la raison pour laquelle, l’Eglise termine toutes ses oraisons en disant : « par Jésus-Christ notre Seigneur. » La fête du saint Nom de Jésus est fixée au 3 janvier et, à cette occasion, l’Eglise met sur nos lèvres les mots de saint Paul : «qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers et que toute langue proclame que Jésus est le Seigneur. »

Il en va de même du saint nom de Marie. Nul ne sait comment Anne et Joachim, les parents de Marie, ont choisi ce prénom pour la future Mère de Dieu (et le savoir n’est pas ce qui importe). Considérons simplement que l’Archange Gabriel, messager de Dieu, a traité Marie avec beaucoup de respect le jour de l’Annonciation et que Jésus a prononcé le nom de sa Mère avec l’amour même d’un Dieu pendant toute sa vie terrestre. Ces deux raisons devraient nous suffire pour que nous les imitions. Mais, ce nom est saint aussi parce qu’il est celui de Marie, de celle par qui le salut a été rendu possible. Ce nom nous est cher parce qu’il est celui de notre mère. Sa fête est  fixée au 12 septembre. Elle constitue (comme beaucoup d’autres fêtes !) un monument liturgique. En effet, elle commémore la victoire des troupes de Jean Sobiewski, roi de Pologne, venu au secours de la ville de Vienne en 1683. Comme à chaque fois, plantons le décor : la ville est assiégée depuis plusieurs mois par 150 000 Turcs, les Viennois sont à bout et n’ont plus de vivres. Vienne est la porte de l’Europe et une victoire des musulmans serait une menace pour toute la chrétienté. Au matin du 12 septembre, Jean Sobiewski, après s’être placé sous la protection de Notre Dame, donne l’assaut et remporte une victoire éclatante. Pour la commémorer, Innocent XI, institua la fête du saint Nom de Marie.

Aujourd’hui les villes ne sont plus assiégées par des troupes qui menacent de détruire nos existences physiques (et c’est heureux !). Mais notre foi est plus menacée que jamais : nous devons lutter chaque jour pour demeurer chrétiens dans un milieu toujours plus hostile. Quoiqu’il advienne, n’ayons pas peur. Continuons d’avancer en toute confiance au rythme de nos « Ave » dans lesquels nous invoquons les saints noms de Jésus et de Marie ; par ces noms bénis, nous sommes assurés de la victoire finale, qui est le « salut. »

Prions

Une dizaine du chapelet (Notre père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sainte Marie, Mère de Dieu, gardez-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Obtenez-moi un cœur simple, qui ne savoure pas les tristesses, un cœur magnifique à se donner, tendre à la compassion, un cœur fidèle et généreux, qui n’oublie aucun bien et ne tienne rancune d’aucun mal.

Faites-moi un cœur doux et humble, aimant sans demander de retour, joyeux de s’effacer dans un autre Cœur, devant votre divin Fils. Un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne ferme, qu’aucune indifférence ne lasse, un cœur tourmenté de la gloire de Jésus-Christ, blessé de son amour et dont la plaie ne guérisse qu’au ciel. (Léonce de Grandmaison)

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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