Jésus et Marie souffrent-ils au Ciel ?

Contemplons

Marie en pleurs apparait à La Salette le 19 septembre 1846

Méditons

Lorsqu’on nous parle du paradis, on nous le décrit comme le lieu où les élus coulent des jours heureux dans la possession pleine et entière de Dieu qui les comble sans cesse et sans fin. Comment se peut-il alors que, lors de leurs apparitions, Jésus et Marie, se plaignent de la souffrance, de la tristesse que leurs infligent les péchés des hommes, leurs ingratitudes, leurs indifférences à réaliser leur salut ?

A Paray-le-Monial, Jésus confie à sainte Marguerite-marie Alacoque : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour. Et pour reconnaissance, je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par leurs irrévérences et leurs sacrilèges, et par les froideurs et les mépris qu’ils ont pour moi dans ce Sacrement d’amour. Mais ce qui m’est encore le plus sensible est que ce sont des cœurs qui me sont consacrés qui en usent ainsi. »

A Syracuse (1953) et en bien d’autres endroits, les représentations de Marie versent des larmes. A La Salette, elle apparait en personne et, le visage baigné de larmes, déclare à Maximin et Mélanie : « Si mon peuple ne veut pas se soumettre, je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils. Il est si lourd et si pesant que je ne puis plus le retenir. Depuis le temps que je souffre pour vous ! Si je veux que mon Fils ne vous abandonne pas, je suis chargée de le prier sans cesse pour vous ; et vous autres, vous nen faites pas cas ! Vous aurez beau prier, beau faire, jamais vous ne pourrez récompenser la peine que j’ai prise pour vous ! »

A Fatima, lors de sa troisième apparition, l’ange dit aux trois enfants : « Prenez et buvez le Corps et le Sang de Jésus-Christ, horriblement outragé par les hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez votre Dieu. »

Enfin, à Akita, le 6 juillet 1973, l’ange gardien dit à sœur Agnès : « Le monde actuel blesse le Très Saint Cœur de Notre-Seigneur par ses ingratitudes et ses injures. La blessure de Marie est beaucoup plus profonde et douloureuse que la tienne… » Le 3 août, la Sainte Vierge dit : « Beaucoup d’hommes en ce monde affligent le Seigneur. Je souhaite des âmes pour le consoler. Pour adoucir la colère du Père Céleste, je souhaite, avec mon Fils, des âmes qui réparent, par leur souffrance et leur pauvreté, pour les pécheurs et les ingrats. »

Est-il possible que nos mauvais comportements, nos péchés assombrissent la lumière du paradis et y introduise la tristesse ? Non, si tel était le cas, ce ne serait plus le paradis. Et, comment la multitude des élus dont nous affirmons le bonheur sans fin et sans limite, pourrait-elle se réjouir, sachant que celui qui est à l’origine de leur félicité, souffre des péchés des hommes et cherche des consolateurs ? Au Ciel, il a pourtant tous les consolateurs qu’il veut et tous les élus ne sont préoccupés que de lui rendre grâce et louange sans fin. Voilà un grand mystère auquel il est difficile de trouver une réponse satisfaisante.

Retenons que le Ciel veut nous faire comprendre qu’il n’est pas indifférent au sort de ses créatures, d’aucune d’entre elles et que le salut de chacune lui tient à cœur. Retenons que Jésus et Marie sont à ce point sensibles à tout ce qui vient de nous, qu’ils en souffrent d’une manière qui nous échappe mais tout de même bien réelle. Retenons, enfin, que la souffrance de Dieu, des élus, est une souffrance d’excès d’amour. Et, la souffrance de celui qui aime diffère de celle de celui qui n’aime pas dans le fait qu’il l’accepte et l’offre pour la rendre féconde. En cela, Jésus et Marie poursuivent l’œuvre qu’ils ont commencé ici-bas !

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Saint Michel, archange, défendez-nous dans le com­bat, soyez notre secours contre la malice et les embuches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus dans le monde pour la perte des âmes. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

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