Le soleil estival caresse la France de Charles X. Le village alsacien d’Hartmannswiller (Haut-Rhin), situé à sept kilomètres de Guebwiller, coule des jours paisibles.
Ses habitants vivent leur foi avec intensité. Ils préparent chaque solennité avec zèle et joie.
Le 12 juin 1828 (octave de la Fête-Dieu), quatre bénédictions du Saint-Sacrement sont organisées. Les deux premières ont lieu le matin, après la messe, et les deux autres, en soirée, avant et après la récitation du chapelet.
Ce jour-là, vers 20 heures, l’église Saint-Blaise est pleine à craquer. Le dernier « Je vous salue Marie » est repris par 600 personnes. A cet instant, Jean-Baptiste Burchard, enfant de chœur âgé de 9 ans, placé à côté du père Willig, curé de la paroisse, s’effondre, comme terrassé. Le sacristain se précipite et le porte hors de l’église où ses parents le récupèrent peu après. Ils lui demandent : « Qu’as-tu ? » L’enfant raconte : « Oh ! Quel beau visage j’ai vu dans le soleil de l’ostensoir ! »
Étrangement, une dizaine d’autres jeunes, placés dans le chœur de l’église lors de la bénédiction, déclarent exactement la même chose que Jean-Baptiste, sans qu’il y ait eu le moindre échange entre eux. Ce soir-là, aucun adulte n’a vu quoi que ce soit.
Le lendemain, fête du Sacré-Cœur, le père Willig termine la récitation du chapelet et tourne son regard en direction de l’ostensoir.
Il témoigne : « C’est alors que je commençai moi-même à observer quelque chose d’extraordinaire au Saint-Sacrement. Plus je jetais les yeux sur l’ostensoir, plus je voyais distinctement le buste d’un aimable enfant sous les espèces de l’hostie. Je dis à mon servant de droite de s’approcher pour observer s’il ne voyait rien dans le Saint-Sacrement. Il me dit : « Oh ! M. le curé, je considère déjà depuis longtemps un visage admirable ! » Celui de gauche me dit la même chose. Le marguillier, croyant que je l’appelais, s’approcha de moi. Je lui fis la même question : il se mit à genoux en disant : « Oh ! Quel beau visage ! » »
Le prêtre, de plus en plus bouleversé, prie son marguillier de faire venir près de l’autel deux paroissiens pour leur demander s’il ne s’agit pas d’une illusion. Le premier s’agenouille en s’exclamant : « Quel admirable visage ! » Le second fait la même réflexion. Les deux hommes témoigneront sous serment lors de l’enquête.
Après la cérémonie, le père Willig retrouve un groupe de fidèles à la porte du presbytère. Parmi eux, deux jeunes adultes de 24 ans lui disent : « Nous avons observé de la tribune de l’église, en disant le chapelet, que l’hostie dans l’ostensoir a subi au commencement plusieurs variations jusqu’à ce que le visage a été formé et nous l’avons vu jusqu’à la fin du Salut. »
Le curé fournit des détails supplémentaires : « On pouvait distinguer ses yeux qui jetaient des regards sur le peuple assemblé. Ce qui restait visible de l’hostie, c’étaient les apparences qui entouraient la tête ; elles restaient blanches comme dans une hostie ordinaire. »
Plus tard, il complètera son témoignage en précisant que le visage ressemblait à une esquisse ou à un dessin d’un buste. L’enfant, dont les bras étaient croisés sur la poitrine, paraissait être âgé d’environ trois ans.
Le lendemain, 14 juin, le phénomène se reproduit avec « au moins trois fois plus de splendeur que le jour précédent ». Le curé ajoute : « En retirant l’ostensoir du tabernacle, j’ai vu reparaître le visage. Les fidèles, assistant en foule, virent aussi cette figure, même plus lumineuse, pendant tout l’office. »
Parmi ces témoins directs, la nièce du père Willig, l’instituteur du village, et tous les autres.
Le phénomène a duré de longues minutes. Le visage mystérieux, d’une beauté céleste, est resté visible tout le temps de l’office, y compris après que l’ostensoir a été descendu du trône d’exposition, en un lieu situé plus bas que les cierges allumés.
Il est resté tout aussi visible pendant la bénédiction et il l’est demeuré jusqu’à ce que le Saint-Sacrement soit replacé dans le tabernacle. Enfin, il l’a été de n’importe quel endroit de l’église.
Le dimanche 15 juin, le père Willig ne voit plus rien. En revanche, le maire, le chef des arquebusiers et deux fidèles assurent avoir aperçu le visage dans l’ostensoir.
Un demi-millier de personnes ont été témoins du phénomène.
Les 6 et 7 août 1828, Mgr Lepape De Trevern, évêque de Strasbourg, diligente une enquête qui est menée par trois prêtres, dont un docteur en théologie. Un procès-verbal est dressé.
Prions
1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…).
O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Père Éternel, par le Cœur très chaste de Joseph, le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,
le Corps, le Sang, l’Âme, la Divinité, la Sainte Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,
en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,
les mérites de tous les Anges et de tous les Saints,
de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,
les saints Rosaires et autres prières,
et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,
pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.
Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.
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