« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, se sanctifier dans la monotonie du quotidien

Contemplons

Murillo, la sainte famille

Méditons

Marie a été comblée par Dieu des grâces les plus insignes, comblée comme aucune autre créature ne l’a jamais été et ne le sera jamais plus. En effet, elle a été créée immaculée pour devenir la Mère de Jésus, vrai Dieu et vrai homme. Quelles que puissent être les grâces que Dieu accorde, elles n’égaleront jamais celles dont il a comblé Marie.

Ces grâces insignes n’ont été assorties d’aucun traitement de faveur et, c’est dans la nuit de la foi qu’il a fallu à Marie traverser les épreuves de cette vie car le mystère de l’Incarnation de Jésus, sa conception miraculeuse, ne devaient être révélés qu’après la Pentecôte. En attendant l’avènement de l’Esprit-Saint, Marie devait laisser à Dieu seul le soin de révéler une part de ce mystère ineffable qu’aux seules personnes de son choix.

Aussi, Marie vécut-elle ordinairement sa condition extraordinaire et c’est sous les oripeaux de la pauvreté, de l’humilité, de l’enfouissement qu’elle dissimula les trésors de grâces que Dieu avait déposés dans son âme. Elle fit donc tous les travaux des femmes de son époque : elle prit soin de Joseph son époux, de Jésus son fils, lava leur linge, leur prépara à manger, fila, tissa la laine… Elle tint la place que la providence lui désigna à savoir celle d’épouse, de mère, dans un foyer pauvre mais croyant où, en humble servante du Seigneur, elle devait remplir fidèlement son devoir d’état. 

Malgré les difficultés de la vie, malgré les épreuves, jamais Marie ne revendiqua quoi que ce soit pour elle. Jamais elle ne se crut justifiée de prétendre à mieux que le sort que Jésus, qui lui était pourtant soumis, lui a réservé. Jamais elle ne harcela Joseph pour exiger qu’il lui assure un niveau social adapté à sa position de Mère du Messie. Au contraire, c’est elle qui s’est soumise à Joseph, y voyant la volonté expresse du Seigneur.

Si Marie n’a jamais aspiré à être autre chose que ce que Dieu veut, si elle n’a jamais cherché à s’élever au-dessus de sa condition, toujours elle a voulu accomplir pleinement ce qu’il lui demande. Or, comme de la plupart de ses créatures, Dieu n’attendait d’elle qu’une chose, c’est qu’elle réalise dans l’amour son devoir d’état, qu’elle accomplisse saintement toute une série de taches sans grand intérêt pour son épanouissement personnel mais O combien indispensables au bien de sa famille. 

Parce qu’elle a été fidèle dans les petites choses, Marie a pu l’être dans les grandes. Si elle est fidèle à Jésus dans l’épreuve du Vendredi-Saint, c’est parce que toute sa vie n’a été qu’un exercice de fidélité totale à Dieu et à sa volonté sur elle. Parce qu’elle a été fidèle dans les petites choses, il lui a été donné de l’être dans les grandes.

De Marie nous n’apprenons pas à « épater la galerie » par des réalisations glorieuses qui, sur le fond, ne sont bonnes qu’à flatter notre orgueil, mais à accomplir simplement, fidèlement, promptement, exactement, notre devoir d’état dans tout ce qu’il peut avoir de monotone. De Marie nous apprenons que pour être prêt au moment où Dieu nous confie des missions plus grandes, il faut que nous y soyons préparés par notre fidélité à accomplir de notre mieux les petites choses de tous les jours.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, ne tenir que notre place mais toute notre place.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, accomplir fidèlement notre devoir d’état.

« Être Marie pour Jésus » c’est, comme elle, se sanctifier dans la monotonie du quotidien.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen.

(Prière des Servantes de l’Eucharistie. Lors de la troisième apparition à Akita, au Japon, le 6 juillet 1973, Marie demanda que les religieuses, Servantes de l’Eucharistie récitent cette prière avec assiduité en faisant attention à chaque mot et en ajoutant dorénavant le mot « réellement ». Les apparitions d’Akita ont été reconnues par monseigneur Itô à Pâques 1984).

Cœurs unis de Jésus, Marie et Joseph, que votre règne arrive.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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