Les moqueries et les mauvais traitements
Frère Kostka :
« Il est difficile de mesurer la douleur et l’humiliation que Jésus endura cette nuit-là avant l’aube. Ces moqueries portèrent à son âme si sainte et si sensible les blessures les plus profondes. Il en souffrait tant qu’il en avait même prophétisé toute l’horreur : « Ils le livreront aux nations païennes pour qu’elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. ». » (Mt 20,19) Qui a vu, ne serait-ce qu’un instant, ces scènes répugnantes de cette nuit comprend pourquoi notre Seigneur les annonçait avec tant de gravité. Après le cri : « Il mérite la mort ! », Caïphe entama des entretiens, parfois en privé, parfois en groupe. Il n’était pas constamment dans la salle du conseil, mais sortait souvent. Le Seigneur fut livré aux gardes.
Les bourreaux frappèrent brutalement le Seigneur et lui assénèrent de violents coups de poing. Ils auraient aimé le tuer sur-le-champ. Ils le maltraitaient à coups de pied et avec des instruments, de façon toujours plus douloureuse. Ils Lui crachèrent au visage, non pas une ou deux fois, mais à plusieurs reprises, entrecoupées de pauses. Son visage devint méconnaissable, sans beauté aucune. Mais cela ne suscita aucune pitié chez les bourreaux. Bien au contraire, cette défiguration excita encore davantage leur fureur. Caïphe, revenant parfois dans la salle, attisait cette cruauté. À ces souffrances physiques s’ajoutaient des tortures morales insupportables. Sans l’influence des démons présents, jamais des hommes n’auraient inventé de telles moqueries sataniques. Les injures, malédictions, blasphèmes se déversaient comme un torrent d’ordures sur l’âme pure et innocente de l’Agneau de Dieu. Ses paroles étaient tournées en dérision. Les bourreaux Lui couvrirent le visage de loques impures, et se moquèrent de lui : « Qui t’a frappé ? »
La scène était si répugnante que plusieurs quittèrent la salle, ne supportant plus cette cruauté. Ils murmurèrent entre eux que tout cela allait trop loin et qu’ils ne voulaient plus en être complices. »
La dérision
« Les brutes chargées du supplicea commencèrent à se moquer de Jésus. Ils voulaient plaire à leurs supérieurs et, conformément à la sentence de mort, commençèrent déjà à préparer le terrain. Cette dérision dura longtemps. On aurait peine à croire que l’homme puisse tomber aussi profondément dans l’abîme. Quelle violence doit atteindre la passion brutale pour qu’un être doué de raison trouve de la joie et de la satisfaction à infliger de la souffrance à un innocent, oubliant tout sentiment noble, et se repaissant même de la douleur qu’il cause ! »
Les mauvais traitements physiques
« Ces hommes bestiaux assènent au Seigneur de violents coups de poing. Ils auraient voulu Le tuer sur-le-champ. Ils maltraitent le Sauveur à coups de pied d’une brutalité extrême. Les bousculades, les tiraillements ne cessent pas. Ils utilisent même leurs propres instruments pour Le frapper et Le pousser, de sorte que la douleur devient toujours plus vive. Ils crachent au visage du Pur ; non pas une ou deux fois, mais à plusieurs reprises, après chaque pause, encore et encore. La tête et le visage sont finalement entièrement défigurés, et il ne reste plus en Lui aucune beauté. Mais ce spectacle pitoyable ne suscite pas la moindre pitié chez ces brutes. Au contraire, cette défiguration excite encore davantage leur fureur et leur inspire de nouvelles cruautés. Caïphe, qui entre de temps en temps dans la salle du jugement, attise encore plus la méchanceté de ces hommes de sang.
Aux souffrances physiques s’ajoutent les tortures morales, rendues terribles par les moqueries et les sarcasmes les plus bas. Sans l’influence des démons présents, de simples hommes n’auraient jamais pu imaginer de telles inventions de cruauté satanique. Les injures, les imprécations, les blasphèmes ne finissaient pas ; ils se déversaient comme un torrent d’immondices dans l’âme de l’Agneau de Dieu, le plus pur et le plus innocent. Les enseignements de Jésus étaient déformés, et certaines de ses paroles transformées en dérision. Il est presque incompréhensible que ces bourreaux grossiers aient pu concevoir tant d’insultes. Ils couvrirent aussi le visage de notre Seigneur avec des chiffons impurs et disaient en ricanant : « Devine, qui T’a frappé ? »
La répugnance qu’inspire cette scène est presque insupportable. Aussi plusieurs personnes quittèrent la salle : la brutalité les poussa dehors. Elles se consultèrent et déclarèrent d’une seule voix que cela allait désormais beaucoup trop loin. Elles ne voulaient plus rien avoir à faire avec cette affaire.
Certaines pages des écrits ont été perdues lors du déménagement de Saint-Wendel. Le manuscrit original ayant été détruit ou perdu durant la guerre, la scène du reniement de Pierre manque, entre autres. »
(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).
Prions
Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)
O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,
le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,
en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,
les mérites de tous les anges et de tous les saints,
de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,
les saints rosaires et autres prières,
et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,
pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.
Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.