13ème station : Le corps de Jésus est remis à sa sainte Mère

Méditons

Jean et Joseph d’Arimathie décrochent le corps de Jésus. Ils le remettent  à Marie qui  réclame sa dépouille. A présent, « tout est accompli. » Elle peut reprendre son enfant, le serrer dans ses bras, même s’il n’est plus en capacité de répondre à ses effusions. Quel triste spectacle que celui d’une mère qui, au plus fort de sa douleur, serre contre elle le corps sans vie de son enfant.

Joseph n’est plus de cette vie au moment de la Passion de Jésus. Mais, il est présent tout de même, ne serait-ce que par Joseph d’Arimathie, qui assure le service que lui-même aurait accompli s’il avait été présent sur le Calvaire. Comme Joseph le père nourricier a pris soin du corps vivant de Jésus, Joseph d’Arimathie se charge de son cadavre. Pour cela, il se sert des mêmes outils que Joseph le charpentier pour ôter les clous. Joseph d’Arimathie fournit à Jésus un sépulcre pour son cadavre, comme Joseph le nourricier lui a procuré un toit dans son enfance. Joseph d’Arimathie fournit le linceul comme Joseph le nourricier lui a fourni le vêtement.

En Marie, aucune révolte, aucun ressentiment, même si sa douleur est sans borne. Du plus profond d’elle-même ne monte qu’un cri, si puissant qu’il parvient aux oreilles de toutes les générations : «  ne laissez pas sans réponse le sacrifice d’amour de Jésus… Laissez la rédemption accomplie à si haut prix, se déployer pleinement en  vous… Laissez-vous réconcilier avec Dieu… »

Comme à Cana, elle ne fait pas que dire aux autres ce qu’ils doivent faire mais en donne l’exemple jusqu’à devenir la parfaite illustration de l’enseignement de Jésus. En effet, en elle, les fruits de la rédemption se sont épanouis jusqu’à l’apothéose car elle est la première des sauvés, la pleinement rachetée.

En Joseph aussi, le salut a produit ses plus beaux fruits. Rien de ce que Jésus a consenti dans sa Passion pour son salut, n’a été vain. En effet, en tout il s’est soumis à la volonté divine, voyant en chaque épreuve la manifestation de l’amour divin à son endroit, y trouvant une occasion de contribuer à l’œuvre du salut. Il est présent lorsque Marie reçoit de Siméon l’annonce que « Jésus sera en butte à la contradiction et qu’un glaive de douleur lui transpercera le cœur » (Luc 2, 34-35). Il ne dit rien, se renonçant une fois de plus. Il conserve ces paroles dans son cœur, souffrant silencieusement à l’idée de ce que les deux personnes qu’il aime le plus devront prendre sur elles pour le salut du monde, y compris le sien. Il répondra à l’annonce de Siméon par une vie d’amour inconditionnel pour Jésus et Marie. Joseph a eu son martyre : il a commencé le jour où le Verbe s’est fait chair et ne s’est terminé qu’avec sa mort.

La vénérable Jeanne-Marie de la Croix (1603-1673) nous dit qu’il fut accordé à Joseph, comme aux stigmatisés, de sentir, d’une manière mystique, toutes les peines de la Passion. On peut croire que cette grâce fut accordée à l’époux de la Reine des martyrs.

Par les mérites des saints Cœurs de Jésus, Marie et Joseph, demandons la grâce d’une sincère conversion.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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