Le Message de Charles de Foucauld

Charles de Foucauld nous marque par sa conversion aussi subite que radicale.

En quête de sens, il a vu au Maroc de nombreux musulmans prier le Dieu unique, ce qui provoque en lui un long questionnement. Il finit par renouer avec la foi de son enfance, une foi qui se centre de plus en plus sur Jésus de Nazareth, et Jésus à Nazareth.

Sa motivation profonde est d’aller vers les plus lointains pour y vivre cet idéal. C’est cela qui le pousse vers le Sahara : il n’y va pas dans un souci de vie érémitique, ni de prédication, mais pour rencontrer les plus démunis et prendre au milieu d’eux la dernière place. Mais cette place est déjà prise. Comme l’écrit l’abbé Huvelin : « Jésus a tellement pris la dernière place que nul ne saurait la lui ravir. »

En homme de foi et en savant, il entre avec respect dans l’étude de la langue et de la culture de l’autre. Sa vocation est de « crier l’Évangile par toute ma vie  » plutôt que de le déclamer sur les toits. Il passe de longues journées à travailler sur les poésies touarègues (6000 vers transcrits et déchiffrés), et laisse un dictionnaire touareg de 4 volumes qui fait encore autorité.

L’Eucharistie est au centre de son existence. Sa passion pour Jésus-Hostie va de pair avec le « Sacrement du Frère. » Aucune parole de l’Évangile ne l’aura autant marqué : « Tout ce que vous avez fait aux plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Matthieu 25, 40). L’amour des plus petits le pousse à rencontrer Jésus dans le pauvre et l’autre différent.

Charles de Foucauld nous ouvre à la fraternité universelle. Il nous invite à sortir de nos enfermements : le Christ n’est pas confiné dans nos églises, il nous attend au cœur de notre humanité en quête de sens et de fraternité.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

« Mon Père, je m’abandonne à toi, fais de moi ce qu’il te plaira. Quoi que tu fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout, pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures. Je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je t’aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre tes mains sans mesure, avec une infinie confiance car tu es mon Père » (prière d’abandon de Charles de Foucauld).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

La vie de saint Charles de Foucauld

« Je veux habituer tous les habitants à me regarder comme leur frère, le frère universel. »

La vie de Charles de Foucauld est marquée par la conversion et le désir d’aller vers les plus lointains. Il est béatifié en 2005 par Benoît XVI et canonisé le 15 mai 2022 par le pape François.

Né le 15 septembre 1858 à Strasbourg, il se trouve orphelin de père et de mère dès l’âge de 6 ans. Il est alors confié à son grand-père.

Pendant ses études secondaires, ses mauvaises lectures l’éloignent de la foi tout en recherchant une vie confortable et facile.

Il entre à St Cyr, puis à Saumur, d’où il réussit à sortir dernier de sa promotion. Lié à une compagne, il refuse de rompre avec elle lors de son envoi en Algérie et quitte l’armée.

Apprenant que son régiment va partir en opération, il laisse son amie ; il est réintégré à l’Armée en Algérie.

Son existence va changer : il goûte une vie spartiate, qui se termine par un retour à la caserne, ce qui ne le tente guère. Il a alors 23 ans. La vie militaire sans action n’est pas pour lui. Il rejoint définitivement la vie civile.

Avide d’aventure, entre 1882 et 1884, il prépare et réalise une expédition osée au Maroc. C’est un succès ! Mais la recherche d’une autre aventure le taraude. Il écrit : « L’Islam a produit en moi un profond bouleversement. La vue de cette foi, de ces hommes vivant dans la continuelle présence de Dieu m’a fait entrevoir quelque chose de plus grand et de plus vrai que les occupations mondaines. » Il cherche à donner du sens à sa vie

Sur les conseils de sa cousine, Marie de Bondy, fin octobre 1886, il rencontre l’abbé Huvelin à Paris qui l’invite, séance tenante, à se confesser et à communier. C’est un nouveau départ, sa conversion l’amène à donner sa vie au Seigneur : « Aussitôt que je crus qu’il y avait un Dieu, j’ai compris que je ne pouvais faire autrement que de ne vivre que pour lui. »

Après sept années de recherche contemplative (en Terre Sainte, à la Trappe en France puis en Syrie), il quitte la vie monastique et revient à Nazareth chez les Sœurs Clarisses (1897). Il y partage son temps entre le travail manuel, de longues heures d’adoration et de méditation de l’Écriture. C’est là que se mûrit sa vocation profonde. Il quitte Nazareth. Après une année de préparation, il est ordonné prêtre le 9 juin 1901 dans le diocèse de Viviers.

Il part à Beni Abbès. Il y restera deux années avec ce désir : « Je veux habituer tous les habitants à me regarder comme leur frère, le frère universel. » En août 1905, voulant toujours rejoindre les plus lointains et, sur l’invitation de son ami Laperrine, il s’installe à Tamanrasset. Il va y mener une existence faite de prière, d’étude, de voyages, de contacts avec les Touaregs dont il apprend la langue avec passion, et une relation parfois contestée avec les soldats français présents dans la région. Il trouve sa stabilité dans une relation profonde avec son « Bien Aimé Frère et Seigneur Jésus. »

En Europe, la France entre en guerre avec l’Allemagne, qui fait bloc avec l’Italie.

Le 1er décembre 1916, arraché à son « borj » par un groupe de guerriers Sénoussites liés à l’Italie, il est tué par son jeune gardien pris de panique. On lui tire une balle dans l’oreille qui ressort par l’autre et vient se loger dans le bastion qu’il a contribué  à faire bâtir pour la protection des civils.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

« Mon Père, je m’abandonne à toi, fais de moi ce qu’il te plaira. Quoi que tu fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout, pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures. Je ne désire rien d’autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur, parce que je t’aime, et que ce m’est un besoin d’amour de me donner, de me remettre entre tes mains sans mesure, avec une infinie confiance car tu es mon Père » (prière d’abandon de Charles de Foucauld).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.