La vision symbolique
Ce que Frère Kostka perçoit intérieurement avec ses sens spirituels, c’est la lumière et le feu.
La Lumière
Frère Kostka : « La lumière que je vois est bien plus éclatante que la lumière naturelle. Elle est d’une clarté, d’une netteté et d’une douceur incomparables. Elle exerce un effet très apaisant sur l’esprit ; elle facilite en moi la concentration dans la prière, si bien que je peux prier pendant des heures sans me fatiguer, sans la moindre distraction, sans ressentir la moindre lassitude. Bien au contraire : les heures passent comme des minutes, et même le temps le plus long en prière me semble toujours trop court.
Cette lumière est toujours visible à mon œil spirituel (du moins à l’époque où Frère Kostka en parlait). Lorsque je prie avec une grande ferveur, l’intensité de cette lumière et la chaleur de l’émotion spirituelle augmentent à tel point que cette chaleur se transmet même au corps. Je trouve en cette lumière toutes les qualités excellentes réunies. Mais je ne puis mieux l’exprimer.
Par exemple, je ne peux regarder longtemps la lumière naturelle du soleil sans que mes yeux ne se remplissent d’eau… Mais cette lumière spirituelle est un bienfait pour les yeux. Elle n’est pas perceptible aux yeux corporels, seulement au regard de l’esprit.
Ce n’est que deux fois dans ma vie que j’ai vu l’éclat de cette lumière avec mes yeux physiques pendant un temps prolongé : la première fois, lors de la révélation au sujet de la construction de l’église, dans la cour devant la tribune du chœur ; la seconde, lors du chemin de croix, comme je vous l’ai déjà raconté.
Durant mes premières années, je voyais aussi cette lumière, mais pas avec l’intensité actuelle. Ce n’est que par la vie de prière constante que cette lumière s’est intensifiée. Depuis de nombreuses années déjà, je vois une ligne de lumière, mais il ne s’agit pas d’une forme légère et fine, c’est une forme massive en demi-cercle.
Cette lumière n’est pas monochrome, mais polychrome, d’une splendeur et d’une diversité merveilleuses, que je ne peux décrire ni par les mots ni par des comparaisons.
Une forme lumineuse en demi-cercle, étagée, montre dans ses parties inférieures, profondes, des formes de feu, tandis que la région supérieure est entièrement lumière. Les vagues de lumière et de feu se succèdent, réjouissant intensément l’œil.
Dans la nature créée, rien n’est comparable à l’éclat de cette lumière. Le plus proche serait peut-être l’éclair, car toutes les vagues de lumière et de feu s’y meuvent de façon vivante et jaillissante, avec un léger frémissement… mais l’éblouissement propre à l’éclair est totalement absent de cette lumière vivante et sainte de la divinité. Il n’y a en elle aucune dureté.
Tout respire la douceur, la grâce, la paix et la vie. C’est dans cette lumière que trône la Sainte Trinité ; et le trône lui-même est lumière et feu. Les trois personnes divines surpassent en éclat et en splendeur toute la lumière environnante.
C’est comme si les yeux mêmes des personnes divines lançaient lumière et feu, voulant charmer dans un amour et une chaleur spirituelle à un degré suprême. « Dieu habite une lumière inaccessible ». Cette lumière vivante que je vois n’est pas encore Dieu en soi. Mais Dieu demeure et trône dans cette lumière.
La vision spirituelle distingue avec certitude la lumière qui environne la Trinité de l’unique et insondable divinité. D’ordinaire, je reconnais dans la foi et la contemplation spirituelle les trois personnes de façon purement spirituelle, sans image. Mais parfois, Dieu se révèle aussi selon les formes que nous décrivent les Saintes Écritures.
Ainsi, par exemple, Dieu le Père se montre comme « l’Ancien des jours », avec une barbe blanche et un vêtement flottant. Dieu le Fils apparaît avec la croix et les plaies glorieuses transfigurées. L’Esprit Saint se révèle à moi comme un jeune homme gracieux, d’une éternelle jeunesse.
Humainement parlant, je ne peux rendre claires ces merveilleuses visions. Moi-même, je ne cherche pas à les analyser, car le mystère de la Sainte Trinité est incompréhensible à notre entendement. La foi vivante s’incline volontiers, reçoit le mystère comme un enfant, se réjouit de la condescendance divine, qui a mille moyens de se révéler aux petits.
Quand le catéchisme nous a expliqué le mystère de la Sainte Trinité, ces explications me semblaient pâles et schématiques. L’illumination intérieure et la vision m’avaient déjà tout rendu bien plus clair. Aujourd’hui encore, je m’étonne d’avoir pu, dès ma jeunesse, avoir un commerce si intime et familier avec Dieu, et comprendre tant de choses sur ses saints mystères sans avoir reçu d’instruction extérieure. »
(Traduit de l’allemand : « Das heilige Messopfer – in Schauungen erlebt »).
Prions
Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)
O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
Père Éternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les anges et tous les saints,
le corps, le sang, l’âme, la divinité, la sainte-face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,
en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,
les mérites de tous les anges et de tous les saints,
de toutes les saintes messes et communions passées, présentes, futures,
les saints rosaires et autres prières,
et dans les plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,
pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Église catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.
Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

