VERONIQUE ESSUIE LE VISAGE DE JESUS

Marie voit ralentir le cortège, car Jésus est très affaibli… il n’en peut plus… il a du mal à respirer… et il fait si chaud !… les soldats accordent à Jésus un instant de répit, non parce qu’ils ont pitié de Lui, mais parce qu’ils comprennent que le condamné n’ira pas plus loin s’ils ne le ménagent pas un peu… elle voit une femme s’avancer vers Jésus… elle ne semble pas impressionnée par tout ce déferlement de haine et de violence… elle a l’air de ne voir que Jésus… Jésus regarde Véronique s’avancer vers Lui… Il la considère longuement… elle tient un linge blanc qu’elle donne à Jésus… Il l’accepte… Il voudrait le poser sur son visage pour essuyer sa sueur et les coulures de sang… Il n’y arrive pas d’une seule main (il tient la croix de l’autre)… la femme, pleine de pitié, l’aide en faisant attention à ne pas heurter la couronne d’épines… délicatement, elle pose le linge sur le visage de Jésus… Jésus le tient d’une main sur son visage comme s’il y trouvait un grand réconfort… puis Il le lui rend… elle a juste le temps de le prendre ; un soldat la pousse brutalement sur le côté ; elle tombe à terre serrant dans sa main le suaire qui porte l’empreinte du visage de Jésus… doucement, au milieu des hurlements, le cortège reprend son chemin…

Comme Simon de Cyrène, Véronique vient en aide à Jésus. Simon aide Jésus en palliant sa défaillance physique et en assumant la part de la croix qu’il revient à l’humanité de porter pour contribuer à son Salut. Véronique, elle, fortifie Jésus. Elle intervient comme l’ange de Gethsémani qui apparait pour consoler Jésus, lui communiquer la force qu’il faut pour aller au bout de sa Passion. Elle réconforte Jésus au milieu de ses pires souffrances ; elle stimule sa vitalité et adoucit sa désolation. En Véronique, Jésus voit une âme fidèle ; plus encore, Il voit en elle la première de toutes les âmes réparatrices, celles qui suppléent par leur pur amour, au rejet, voire à la haine de toute cette foule hurlante !

Jésus reçoit tout acte d’amour et le récompense par les grâces les plus insignes. Pour souligner l’importance qu’il accorde au geste de Véronique et comme pour engager les âmes à l’imiter, Jésus imprime son visage sur le suaire. Toutes les âmes réparatrices pourront y lire, et la souffrance, et l’amour de Jésus ainsi que son désir ardent d’être aimé par ceux qu’Il est venu sauver !

Que Notre-Dame des douleurs nous donne d’imiter Véronique dans sa charité héroïque !

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