TOUS L’ABANDONNERENT

Contemplons

L’arrestation de Jésus. A gauche, le jeune-homme nu qui s’enfuit sans son drap ; en-bas à droite, Pierre coupe l’oreille de Malchus ; en-haut à droite, Judas s’en va après avoir livré Jésus.

Ecoutons

Les disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous. Or, un jeune homme suivait Jésus ; il n’avait pour tout vêtement qu’un drap. On essaya de l’arrêter. Mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu (Matthieu 14, 50-52).

Méditons

La solitude de Jésus… Il est abandonné de tous, ou plus exactement de tous ceux qui auraient dû être là : les Apôtres, les choisis… Il les avait pourtant préparés à cette heure : à plusieurs reprises, il leur avait parlé de tout ce que le Fils de l’homme aurait à souffrir, et qu’après trois jours il ressusciterait… Il les avait préparés en leur donnant sa chair en nourriture lors de la Cène… En prévision de cette heure, Pierre, Jacques et Jean avaient même vu Jésus dans toute sa gloire lors de la Transfiguration… Malgré cela, tous ceux dont Jésus attend du soutien, s’enfuient… A l’océan de haine qui déferle sur lui, s’ajoute la souffrance d’être abandonné de ceux qu’il a le plus aimés…

Mais il devait en être ainsi. Il est l’Agneau sacrifié pour le salut du monde, le seul qui soit sans tache et digne d’offrir à Dieu la louange de gloire qui lui revient. Lui qui sauve le monde par son sang versé, ne saurait y mêler le péché du sang versé injustement à cause de lui. « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés » (Jean 17, 12) dit-il à son Père dans la prière et l’Evangile précise que Jésus dit cela « afin que s’accomplissent les Ecritures. » Dans l’Epître aux Romains, saint Paul écrit : « Car, comme par la désobéissance d’un seul homme (Adam) beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul (Jésus-Christ) beaucoup seront rendus justes » (Rm 5, 19). Jésus est le nouvel Adam, celui qui nous rachète de la faute originelle et sa croix s’élèvera sur l’endroit où la tradition situe le tombeau d’Adam…

Si Jésus est abandonné de tous ceux dont il attendait davantage de soutien et qui étaient présents à Gethsémani, il ne l’est pourtant pas de tous. Marie n’a jamais abandonné son Jésus. Elle n’était pas à Gethsémani mais elle était à Jérusalem, quelque part, probablement avec Marie-Madeleine et les autres femmes qui apparaîtront dans quelques heures sur le Calvaire. Jean savait où elle se trouve si non il n’aurait pas pu l’amener au pied de la croix. De là où elle est, Marie est en profonde communion avec Jésus, s’unissant à lui dans son offrande de lui-même et ajoutant sa souffrance de mère et de croyante au calice d’amertume que boit Jésus, à la manière dont le prêtre à la messe ajoute une goutte d’eau dans le calice à l’offertoire. Comme nous étions présents dans son « oui » de l’Annonciation, nous sommes présents dans son « oui » du vendredi-saint. En Marie, présente jusqu’au bout aux cotés de Jésus, toute l’Eglise est unie à son sauveur dans son sacrifice.

Parmi ceux qui ont fui, il y a Jean mais qui réapparaît le lendemain sur le Calvaire aux cotés de Marie. En fuyant, il a répondu au réflexe bien naturel de sauver sa vie. Probablement s’en est-il repenti… Probablement que Marie, qu’il est allé rejoindre, lui a expliqué qu’il devait en être ainsi… C’est le seul Apôtre qui aura le courage de revenir et de se déclarer ouvertement solidaire de Jésus. Sur le calvaire se tiendront Marie, l’humble servante du Seigneur, Jean, celui dont il est dit qu’était était pur, et Madeleine, celle à qui il a été beaucoup pardonné parce qu’elle a beaucoup aimé : l’humilité, la pureté, l’amour, les trois vertus qui nous rendent semblables à Jésus. Sur le Calvaire se tiennent les personnes qui ressemblent le plus à Jésus par la vertu et c’est à elles seules qu’il est donné de le suivre jusqu’au bout…

Qui est ce jeune homme qui lâche le drap dont il est vêtu et s’enfuit tout nu ? Pour beaucoup, il s’agit de l’Evangéliste Marc lui-même qui relève ce détail à priori saugrenu. Pour d’autres, il nous représente tous : si nous avions été présents en ce soir, nous aussi nous aurions fui devant le danger abandonnant Jésus pour sauver notre peau…

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Une épine de la couronne que le Christ a portée lors de sa Passion, a été rapportée de Jérusalem par les croisés et conservée à Girondelles dans les Ardennes. Elle fut déposée à Courgis, en 1555, par Edmée de Geresmes, dame de Girondelles et héritières du château de Courgis.

En 1633. Jacques Ferrand et Françoise Jaillot, les propriétaires du château, en ont fait don à l’église du village. Depuis, les habitants célèbrent la Sainte Epine le dimanche avant l’Ascension.

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