Saint Jean Eudes

Il est contemporain de saint Vincent de Paul et sa vocation s’explique en grande partie par la situation religieuse de la France à son époque. Le peuple, écrit-il, « avait remplacé la foi par la sorcellerie et la superstition » ; les puissants « donnaient l’exemple de tous les vices » ; les prêtres étaient « ignorants et souvent corrompus, abandonnant leur troupeau dès qu’apparaissaient la peste ou une épidémie. » Pour y remédier, s’appuyant sur ses dons évidents pour la prédication, il organise des « missions paroissiales », en Bretagne, en Normandie, en Bourgogne et jusqu’à la cour du roi Louis XIV. Il fonde pour cela, à Caen, « la Congrégation de Jésus et de Marie » (les pères eudistes). En 1642, il crée également « l’Institut Notre-Dame de charité » dont les religieuses se consacrent, entre autres ministères, à la réhabilitation des femmes prostituées. Son action s’appuie sur la compassion du Cœur de Marie et la miséricorde du Cœur de Jésus. Ayant renoncé à la charge de premier supérieur général de sa congrégation, il s’éteint à Caen en 1680, à l’âge de soixante-dix-neuf ans. Il a été canonisé le 31 mai 1925.

Son enseignement sur saint Joseph

« Que vos démarches sont belles, dit le Saint-Esprit, ô Fille du grand Prince du ciel ! Que toutes vos démarches sont belles et ravissantes ! O les belles et saintes démarches que vous avez faites, dès l’âge de trois ans, pour aller vous offrir et vous consacrer à Dieu dans le temple de Jérusalem ! O les belles et charitables démarches que vous avez faites, allant visiter votre cousine Elisabeth pour sanctifier l’enfant qu’elle portait dans son sein, et pour remplir son père et sa mère du Saint-Esprit ! O les belles et divines démarches que vous ayez faites de Nazareth à Bethléem pour nous faire naitre un Rédempteur ! O les belles et sacrées démarches que vous avez faites de Bethléem à Jérusalem pour offrir à Dieu votre divin Enfant comme une très sainte Victime qui devait être un jour immolée sur la croix pour nos péchés, les belles et saintes démarches, lorsque, retournant de Jérusalem à Nazareth, et allant de Nazareth en Egypte, et revenant d’Egypte à Na­zareth, vous portiez entre vos bras et sur votre sein virginal votre adorable Jésus, qui vous por­tait aussi dans le plus intime de son cœur ! Oh avec quelle complaisance le Père Eternel rendait-il à ces trois merveilleuses personnes, Jésus, Marie et Joseph, qui lui rendaient infiniment plus de gloire que tous les habitants du ciel et toutes les créatures de l’univers ! avec quelle vénération et quelle admiration les anges contemplaient-ils cette admirable tri­nité, Jésus, Marie et Joseph ! 0 saint Joseph, n’étiez-vous pas dans une extase continuelle ! 0 Mère de mon Dieu, qui me donnera que je baise, quoique très-indigne, la terre sur la­quelle vous avez marché et tous les pas que vous avez faits ! 0 les belles et agréables dé­marches que vous avez faites, Mère de Jésus, suivant votre Fils bien-aimé partout où il allait prêcher son saint Evangile ! O les belles quoi­que douloureuses démarches que vous avez faites, lorsque vous l’avez suivi allant au Cal­vaire, à la croix, à la mort ! O les belles et joyeuses démarches que vous avez faites, allant sur la montagne des Oliviers pour voir la gloire et le transport de votre très-cher Fils lorsqu’il est monté au ciel ! O les belles et pieuses dé­marches que vous avez faites, lorsqu’après son Ascension vous alliez souvent visiter les saints lieux où il avait répandu son sang et souffert tant de tourments pour notre amour, afin de l’en remercier et de le prier pour son Eglise naissante, pour tous les pécheurs et même pour ceux qui l’avaient crucifié ! Oh ! que tous les anges, que tous les saints et toutes les créatures louent et bénissent à jamais votre cœur maternel tant embrasé d’amour envers votre Fils, et tout plein de charité envers nous, qui vous a portée à faire toutes ces choses pour la gloire de ce même Fils, et pour coopérer avec lui à l’œuvre de notre rédemption ! »

(Le cœur admirable de la très-sainte Mère de Dieu, tome I, livre VI, chap. 1)

Prions saint Joseph

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Je vous salue, Joseph, vous que la grâce divine a comblé, le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux, vous êtes béni entre tous les hommes, et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale épouse est béni. 

Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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