MALTRAITE

Contemplons

Ecoutons

Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le rouaient de coups. Ils lui avaient voilé le visage, et ils l’interrogeaient : « Fais le prophète ! Qui est-ce qui t’a frappé ? » Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres blasphèmes. (Luc 22, 63-65)

Quelques-uns se mirent à cracher sur lui, couvrirent son visage d’un voile, et le giflèrent, en disant : « Fais le prophète ! » Et les gardes lui donnèrent des coups. (Matthieu 14, 65)

Méditons

Jésus vient à peine de demander à Pierre de rengainer son épée et de guérir l’oreille de Malchus, que les gardes tombent sur lui, le frappent, l’insultent, se jouent de lui comme un chat s’amuse avec la souris qu’il a capturée, avant de la dévorer… Comment est-il possible que Jésus, le Dieu tout-puissant, celui qui est capable de multiplier les pains, d’expulser les démons, de ramener à la vie la fille de Jaïre, de ressusciter Lazare mort depuis trois jours, qui dispose de toutes les légions d’anges du Ciel pour le défendre, se laisse ainsi malmener et maltraiter ? Même en comprenant la nécessité du sacrifice de Jésus pour notre salut, on ne peut s’empêcher de se demander s’il fallait en arriver à de telles extrémités.

Contempler Jésus dans toutes ses souffrances, c’est se demander qui nous sommes et ce que nous représentons aux yeux de Dieu. Il ne nous doit rien et nous lui devons tout, et nous nous comportons comme si le rapport était inversé. Sans cesse nous nous laissons séduire par les mensonges de l’antique serpent : « vous serez comme des dieux » et même les plus saints des pécheurs que nous sommes, s’enorgueillissent par moment jusqu’à vouloir dire à Dieu comment il doit se comporter… Qui sommes-nous pour que Dieu nous aime ainsi ? Qui sommes-nous pour que Dieu veuille à ce point être aimé de nous, qui ne cessons de repousser toutes les prévenances de son amour ? A sainte Brigitte, Jésus dévoile quelque peu ce mystère en disant : « l’âme est meilleure et plus digne que le monde entier, plus précieuse que tout l’univers ; elle est égale aux anges, et créée pour la gloire éternelle. Elle est faite à l’image et à la ressemblance de Dieu… Cette âme, immortelle, éternelle, me plait plus que tout ce qu’il y a de plus désirable au monde. Elle est ma bien-aimée… S’il était possible que je mourusse autant de fois qu’il y a d’âmes en enfer, je souffrirais pour chacune d’elles comme je souffris pour toutes ; mon corps serait encore disposé à souffrir toutes ces choses avec une franche volonté et un parfait amour. »

Contempler Jésus maltraité, c’est regarder les effets de nos péchés. Le péché n’est pas anodin et constitue une offense incroyable faite au Dieu d’amour. Plus nous aimons une personne, plus nous sommes sensibles à tout ce qui vient d’elle. Parce que Dieu nous aime infiniment, le plus petit manque d’amour le heurte infiniment. Les coups, les gifles, les crachats, les insultes, les perfidies qu’on assène à Jésus représentent les blasphèmes, les sacrilèges, les reniements, les trahisons, les indifférences… que nous, les créatures aimées de Dieu, lui assénons chaque jour par nos péchés. Et, comme au jour de sa Passion, Dieu continue de se laisser maltraiter par ceux qu’il aime… Quel mystère ! Qui sommes-nous pour que Dieu nous aime ainsi ?

Prions

Une dizaine du chapelet (1 Notre Père, 10 Je vous salue Marie, 1 Gloire au Père)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Père Eternel, par le Cœur Immaculé de Marie et le Cœur Sacré de Jésus, nous vous offrons 33 000 fois avec tous les Anges et tous les Saints,

le Corps, le Sang, l’Ame, la Divinité, la Sainte-Face, l’amour eucharistique, toutes les blessures, larmes, souffrances de votre très cher Fils, Notre-Seigneur Jésus-Christ que nous aimons tant,

en union avec les douleurs, les larmes, l’amour de la Très-Sainte-Vierge Marie,

les mérites de tous les anges et de tous les saints,

de toutes les saintes Messes et Communions passées, présentes, futures,

les saints rosaires et autres prières,

et dans les Plaies de Jésus-Christ notre propre néant avec Lui, en Lui et par Lui,

pour la conversion des pauvres pécheurs, en réparation des péchés du monde entier, pour la sainte Eglise catholique, le Saint-Père, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les consacrés, les pauvres âmes du purgatoire, les malades, les agonisants et toutes les personnes qui nous ont été recommandées. Amen.

Saint Joseph, Père nourricier de Notre-Seigneur Jésus-Christ et chaste époux de la Vierge Marie, Mère de Dieu, priez pour nous et pour tous les besoins de la sainte Eglise catholique.

Que par la miséricorde de Dieu les âmes des fidèles défunts, reposent en paix. Amen.

Les reliques de la Passion du Christ

Reliquaire contenant deux épines de la couronne du Christ, conservé en l’église Sainte Croix de Jérusalem à Rome

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