Les visions du frère Kostka

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Joseph Wasel, né le 28 mars 1868 à Allrath en Allemagne, est plus connu sous son nom de religion, frère Kostka. Il fit partie de la Société du Verbe Divin, un ordre religieuse fondé à Steyl en 1875 par Arnold Janssen (1837-1909) d’où son nom de missionnaires de Steyl (Steyler Missionnare). Il passa l’essentiel de sa vie religieuse au monastère de Sankt Wendel dans la Saar. Il y vécut dans le renoncement et la pénitence n’éveillant jamais l’attention. Ce ne fut qu’à la fin de sa vie et à l’invitation de Notre Seigneur qu’il s’ouvrit à ses corréligionnaires et leur découvrit que depuis 40 ans, au cours de chaque Messe, il assiste à la Passion de Jésus.

Il raconte à ce sujet :

« Je ne saurais expliquer comment, pendant la demi-heure que dure la messe, il m’est donné de contempler toute la Passion de Notre-Seigneur qui pourtant s’est déroulée sur plusieurs heures. Je ne peux pas non plus expliquer comment, pendant la grand-messe qui dure pourtant plus d’une heure, je vois exactement la même chose. Je note cependant que lorsque la Messe n’est pas célébrée trop rapidement, je pénètre davantage les mystères de notre rédemption et en saisit mieux le sens.

Je ne contemple pas ces mystères avec les yeux du corps mais avec ceux de l’âme. En effet, quand à la grand-messe, les dimanches et fêtes, je suis à genoux derrière une colonne, je contemple tout avec la même clarté que si je me tenais directement à l’autel.

Le déroulement est toujours le même, que la messe soit longue ou brève. A chaque Messe, je saisis les détails de la Passion avec les yeux de mon âme comme ils se sont déroulés dans la réalité, lors de la semaine sainte.

Je vois tous les personnages dans leurs vêtements d’époque, je vois leurs actions et saisis même leurs dispositions de cœur. Je vois comment l’enfer a excité tous les protagonistes qui ont déversé leur fureur sur l’agneau du sacrifice. Je vois les rues, les maisons telles qu’elles étaient à Jérusalem… Je vois l’éclairage nocturne qui vient des lampes à huile et des torches…

Cela fait 40 ans que je vois Notre-Seigneur à chaque Messe. C’est toujours le même mystère ineffable qui s’accomplit. Cela dit, l’ordinaire ne devient jamais ordinaire. C’est toujours nouveau, comme ce le fut la première fois. Jamais, je ne ressens la moindre lassitude, jamais je ne suis distrait. Au contraire, ma foi ne cesse de s’approfondir. Mon âme ne cesse de s’élever par la grandeur ineffable de la Messe. La Messe est vraiment ce que le Ciel et la terre ont de plus grand. A la Messe, je vois que l’humanité souffrante de Notre-Seigneur n’est jamais séparée de sa divinité. La divinité englobe pleinement l’humanité de Jésus, s’en sert comme d’un outil, d’un moyen. Par ailleurs, je ne vois jamais Notre-Seigneur tout seul mais les trois personnes de la Sainte Trinité en une indivisible unité. C’est Dieu qui, dans l‘humanité de Jésus, agit et souffre. C’est pour cette raison, que toutes les actions, toutes les souffrances de Jésus ont une valeur infinie. Dans notre condition présente, aucun humain ne saurait saisir la grandeur, la valeur infinie du saint Sacrifice de la Messe. Nous n’avons vraiment pas de mots, d’expressions pour décrire ce qui se passe lors de la sainte Messe.

Comprendre que Jésus-Christ, est aussi bien le souverain prêtre que la victime sans tache, qu’il fait l’objet de toutes les complaisances du Père à chaque sainte Messe, qu’il réconcilie le Ciel et la terre, qu’il procure au Père une gloire infinie, nous procure à nous pauvre humanité une consolation infinie. C’est pourquoi j’estime la sainte Messe plus que tout et n’en néglige aucune, même si j’en ai la possibilité. Si l’humanité pouvait, comme moi, voir ces mystères s’accomplir, elle ne pécherait pas.

La liturgie de la sainte Messe, l’actualisation du sacrifice de la croix, diffèrent dans leur forme extérieure mais dans leur déroulement intérieur, elles forment un tout. C’est dans une harmonie parfaite que le saint sacrifice de la Messe se renouvelle au travers des actes liturgiques. La sagesse divine a disposé les choses de telle sorte que les souffrances de Notre-Seigneur sont cachées sous les voiles de la liturgie. Ainsi, notre sensibilité est ménagée car peu de personnes pourraient supporter d’avoir sous les yeux cet océan de souffrances enduré par Notre-Seigneur.

Si je voyais les souffrances de Notre-Seigneur que du point de vue de son humanité, indépendamment de sa divinité, je ne pourrais pas le supporter dans la durée. En effet, contempler, ressentir, la torture, les abaissements, les humiliations de Notre-Seigneur, nous submergerait d’une telle tristesse intérieure que personne ne pourrait la supporter. Qui pourrait encore ressentir la moindre joie ? Mais, dès qu’on contemple les fruits de toutes ces souffrances par le prisme de la Messe, l’âme est submergée de joie.

Les desseins de Dieu dans la sainte Messe ne s’accomplissent pas pleinement lorsque le célébrant ou les fidèles oublient de considérer les souffrances et l’offrande propitiatoire de Jésus. C’est ce qu’explique saint Paul quand il écrit : « Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1 cor 11, 26).

Un jour, devant le Saint-Sacrement, je rendais grâce pour le don ineffable de la Messe. Je rendais grâce plus particulièrement parce que Notre-Seigneur m’a fait connaitre sa volonté, parce qu’il veut que je révèle ce que je vis et fasse connaitre le trésor de la Messe. C’est alors, que j’entendis une voix me dire : « Tant de messes sont célébrées, tant de personnes y assistent mais comme ils sont peu nombreux ceux qui pensent à ma Passion et à ma mort. »

L’Agneau de Dieu nous a rachetés à très haut prix et s’est donné dans sa Passion pour notre Salut. Cela contribue à la gloire qui lui est due quand d’un cœur reconnaissant, nous faisons mémoire de sa Passion et de sa mort et y pensons pendant la Messe. »

Frère Kostka décrit qu’à chaque Messe, il voit Notre-Seigneur Jésus tel qu’il était sur terre, portant sa croix sur l’épaule marchant devant le célébrant qui se rend à l’autel, signifiant ainsi que c’est lui qui est le véritable prêtre, l’acteur de la Messe. A la droite du prêtre, se tient sa Mère, la très sainte Vierge, qui ne quitte pas le prêtre pendant toute la Messe ; à sa gauche se tient son ange gardien sacerdotal.

Le procès en vue de la béatification du frère Kostka a été introduit à Rome.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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