Reliquaire avec la ceinture de saint Joseph conservée dans l’église Notre Dame de Joinville. La ceinture est doublée d’un tissu brodé qui a été rajouté tant par dévotion que par souci de protection.
Méditons
Aucune Eglise ne se glorifie de posséder les reliques proprement dites de saint Joseph c’est-à-dire une partie de ses restes corporels. Cependant, plusieurs Eglises possèdent des objets dont il est dit qu’ils ont appartenus à saint Joseph. Ainsi, à Pérouse, on conserve l’anneau nuptial de saint Joseph. Dans le trésor de Notre Dame de Paris, on conserve les anneaux de fiançailles de Joseph et de Marie. A Florence, les religieux du monastère des Sainte-Marie- des-Anges conservent le bâton de saint Joseph parmi les objets les plus précieux de leur trésor. A Rome, en l’Eglise Sainte-Anastasie, on voit un de ses bâtons et son manteau. A Aix-la-chapelle, dans le trésor de Charlemagne, on conserve des langes de Jésus faites dans un vêtement de saint Joseph… Et enfin, à Joinville-sur-Marne, dans le diocèse de Langres, on montre, avec un juste orgueil, la ceinture de saint Joseph, conservée dans l’Eglise Notre-Dame.
Considérons cet objet de plus prês. La ceinture est faite d’un tissu plat de fil ou d’écorce assez gros et de couleur grisâtre, plus vraisemblablement de chanvre. Elle mesure 1,11 mètre de long sur 4,5 centimètres de large. Elle est munie d’un fermoir en ivoire ou en os et d’une boutonnière à chaque extrémité.
Avant 1248, date à laquelle Jean de Joinville ramena cette relique de Terre Sainte à Joinville, rien de précis n’est connu de cet objet. Une tradition orientale veut que cette ceinture ait été confectionnée par la sainte Vierge, qu’elle fut gardée par elle comme un souvenir bien cher à la mort de saint Joseph, qu’elle fut remise plus tard à saint Jean et que les croyants ont veillé avec le soin le plus attentif sur ce bien précieux entre tous.
Jean de Joinville la ramena de Jérusalem en 1248 et parle de cette relique dans son Histoire de saint Louis. Il la remet au chapitre de Saint Laurent, puis il construit une chapelle en l’Eglise Saint Laurent, du côté de l’Evangile où il fait déposer cette relique.
Le reliquaire qui contient la ceinture décrit d’ailleurs l’arrivée de cet objet à Joinville. En effet, cette relique est solennellement portée par quatre personnages : Saint Louis, Jean de Joinville, l’évêque de Chalons et un moine de Saint Urbain.
D’après Fériel, dans son Histoire de Joinville, le Sire de Joinville voulut être inhumé dans l’Eglise Saint Laurent, sous l’arcade où était renfermé le trésor. Son tombeau pouvait, à l’origine (jusqu’en 1740), se voir du sanctuaire de la chapelle saint Joseph.
Le dimanche qui suit la fête de saint Joseph (19 mars), une procession se déroule dans les rues de Joinville, précédée par le clergé escortant la relique dans sa châsse portée par des fidèles. Une station est faite devant la statue de Jean de Joinville et la procession regagne l’Eglise.
Les esprits chagrins peuvent toujours discutailler sur les origines de la relique. Une chose est cependant indiscutable, c’est le culte rendu à saint Joseph à Joinville depuis 1248, et même, disent certains historiens, dans toute la Champagne.
Prions
1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)
O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.
O bienheureux Joseph, vous que Dieu a choisi pour porter le nom et la charge d’un père à l’égard de Jésus, vous qu’il a donné comme époux très pur à Marie toujours vierge et comme chef à la Sainte-Famille sur terre, vous que le vicaire du Christ a choisi comme patron et avocat de l’Eglise universelle fondée par Jésus-Christ Lui-même, c’est avec la plus grande confiance possible que j’implore votre secours très puissant pour cette même Eglise qui lutte sur terre.
Protégez, je vous en supplie, d’une sollicitude particulière et de cet amour vraiment paternel dont vous brûlez notre pape François, tous les évêques et prêtres unis au Saint-Siège de Pierre. Soyez le défenseur de tous ceux qui peinent pour sauver les âmes au milieu des angoisses et adversités de cette vie. Soyez le refuge et le secours de tous les chrétiens persécutés pour leur foi en Jésus-Christ.
Acceptez et agréez aussi, très saint Joseph, la donation de moi-même que je vous fais pleinement. Je me voue entièrement à vous pour que vous soyez toujours pour moi un père, un protecteur et un guide sur le chemin du salut.
Obtenez-moi une grande pureté de cœur, un amour ardent de la vie intérieure. Faites que je suive aussi moi-même vos traces et que je dirige toutes mes actions à la plus grande gloire de Dieu en les unissant aux affections du divin Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie.
Priez enfin pour moi afin que je puisse participer à la paix et à la joie dont vous avez joui vous-même autrefois en mourant si saintement. Amen. (Léon XIII)
Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.