Les lacrymations

Contemplons

 

Les larmes de Marie

Méditons

C’était le 4 janvier 1975, premier samedi du mois, vers neuf heures du matin. Sœur Agnès raconte : « C’était après le temps de prière qui succède au petit déjeuner. Sœur K., qui mettait de l’ordre dans la chapelle, vint m’appeler en courant, alors que j’étais dans le couloir :

– Agnès, viens voir ! 

Me demandant ce qui se passait, je l’ai suivie dans la chapelle. Elle m’a montré du doigt la statue de la Vierge.

Qu’y a-t-il ? lui ai-je demandé en regardant son visage qui avait pris une couleur terreuse. Le doigt qu’elle tendait tremblait comme une feuille. Me rapprochant de la statue, j’ai eu un choc en voyant son visage : il y avait de l’eau accumulée dans les deux yeux. 

– Oh ! de l’eau…. me suis-je dit quand l’eau s’est mise tout à coup à dégouliner. De l’eau qui coule des yeux… Mais alors, ce sont des larmes ! ai-je pensé en moi-même. Est-ce que ce seraient les larmes de la Sainte Vierge ? ai-je demandé à Sœur K., mais celle-ci restait figée et ses lèvres étaient agitées d’un tremblement nerveux. 

Sentant mes genoux plier, je me suis prosternée. Puis reprenant mes esprits et me disant qu’il fallait faire quelque chose, je me suis précipitée au téléphone pour avertir le Père qui se trouvait au presbytère à ce moment-là.

Ensuite, ce fut l’affolement général. Le Père est arrivé aussitôt et toute la communauté s’est retrouvée dans la chapelle en l’espace de quelques instants. Prosternée dans le fond, je n’avais pas le courage de m’approcher de la statue. Je priais en moi-même de toutes mes forces : « Sainte Marie, pardonnez-moi. C’est moi qui vous fais pleurer. Pardon ! Seigneur, pardonnez-moi parce que je suis pécheresse. » 

Marie pleure parce qu’on n’a pas tenu compte de toutes les grâces obtenues par son intercession ! J’étais abattue par le poids du regret.

Ce jour-là, les larmes sont apparues encore deux fois. La deuxième fois, il était une heure de l’après-midi. Comme deux sœurs retraitantes devaient repartir plus tôt, je suis allée reprendre des médailles exposées en offrande devant la statue de Marie, car j’étais de service à la sacristie ce jour-là. Quand j’ai regardé son visage pour la saluer, après les avoir retirées de la tablette, je fus stupéfaite de voir que les larmes s’étaient remises à couler. Je me suis sentie secouée par une émotion encore plus forte que la première fois, sans doute parce que je les avais découvertes moi-même et de tout près. Mais je me suis ressaisie et j’en ai informé une sœur qui se trouvait à l’autre extrémité, puis je me suis dépêchée d’aller le dire aux autres. Elles sont arrivées aussitôt avec le Père et nous avons récité un chapelet. A quatre heures, le père a commencé la causerie. 

J’ai été touchée quand il a expliqué que ces larmes étaient la preuve de l’authenticité des messages. L’émotion que j’avais refoulée jusque-là m’a assaillie subitement et j’ai senti mon corps se vider de toutes ses énergies.

Après le sermon, le père s’est aperçu que j’étais dans un état d’affaiblissement tel que j’étais incapable de me lever, tandis que mes compagnes semblaient avoir cru simplement que je m’attardais à prier. 

La troisième fois, les larmes se sont mises à couler alors que j’étais restée ainsi pendant un long moment, absorbée dans la prière. Vers six heures et demie du soir, la sœur venue battre le rappel pour le dîner s’en est aperçue et c’est elle qui nous l’a fait remarquer. Nous étions deux à prier dans la chapelle. 

Cette fois-ci, les larmes ne s’écoulaient plus par accumulation et débordement, elles ruisselaient les unes après les autres. Elles affluaient, affluaient… En un flux continuel, elles formaient des filets sur les joues, le menton, jusque sur la poitrine, et tombaient goutte à goutte. 

J’ai trouvé tout juste la force de me prosterner, me répétant en moi-même sans pouvoir remuer les lèvres : « Sainte Marie, sainte Marie, pourquoi à ce point… ?

Les sœurs qui étaient accourues semblaient elles aussi fortement impressionnées. Mêmes celles qui étaient restées perplexes les deux premières fois, peut-être parce qu’elles n’avaient pas bien vu, paraissaient convaincues cette fois-ci de l’évidence du miracle.

Monseigneur qui était arrivé entre temps et voyait les larmes pour la première fois a fait apporter de l’ouate et a essuyé lui-même au fur et à mesure. »

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer ; conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde (Prière que Notre Dame de Fatima souhaite à la fin de chaque dizaine du chapelet).

O Jésus qui êtes réellement présent dans l’Eucharistie, je joins mon cœur à votre Cœur adorable, immolé en perpétuel sacrifice sur tous les autels du monde, louant le Père et implorant la venue de votre Règne, et je vous fais l’oblation totale de mon corps et de mon âme.

Daignez agréer cette humble offrande comme il vous plaira, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes.

Sainte Mère du Ciel, ne permettez pas que je sois séparé de votre divin Fils, et gardez-moi toujours comme votre propriété. Amen. (Prière des Servantes de l’Eucharistie).

Saint Michel, archange, défendez-nous dans le com­bat, soyez notre secours contre la malice et les embuches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus dans le monde pour la perte des âmes. Amen. (Léon XIII)

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen. 

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