« Le serviteur n’est pas plus grand que le maître »

Contemplons

Notre-Dame des sept douleurs, Guido Canlassi

Méditons

Le jour de l’Annonciation, Marie se présente à l’ange Gabriel comme « l’humble servante du Seigneur », celle qui se met au service de son plan de salut sans l’interroger ni sur ses choix ni sur ses méthodes. Quoi que Dieu lui demande, elle ne se dérobera à rien. Le « oui » donné sera irrévocable et assumé à chaque instant quoi qu’il lui en coûte.

Le « oui » de Marie n’est pas donné à la légère, sans conscience ni connaissance des conséquences. Comme la plupart de ses contemporains et comme le démontre son Magnificat, Marie connait les Ecritures et ce qu’elles prophétisent du Messie tant attendu. Il sera « l’homme des douleurs » dit notamment Isaïe et les psaumes fournissent les détails de sa Passion. Marie sait donc qu’en acceptant de devenir la Mère du Messie, elle devient par ricochet celle de « l’homme des douleurs » et qu’avec lui, il lui faudra passer par un creuset de souffrances. Par son « oui » Marie manifeste donc sa disposition à accomplir la volonté de Dieu jusqu’à en devenir la Reine des martyrs.

En se disant la servante du Seigneur, Marie, chrétienne avant l’heure, répond pleinement à la sentence de Jésus à ses apôtres : « le serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé » (Jean 13, 16). En effet, si Jésus s’est plongé, pour l’amour de nous et pour notre salut, dans un océan d’amertume en consentant à quitter son séjour de gloire pour se faire l’un d’entre nous et pour assumer la passion au cours de laquelle il a souffert tout ce qu’un homme peut souffrir, comment ses serviteurs, que nous sommes tous, pourraient-ils vouloir se soustraire aux souffrances inhérentes à la vie chrétienne ? Aussi, même si la Mère de Dieu, ou plutôt parce que la Mère de Dieu, et parce que le modèle le plus accompli des serviteurs du Seigneur, Marie devait être associée à tout ce que « l’homme des douleurs » allait endurer et offrir pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

Par son Immaculée Conception, Marie a été préparée à être la digne Mère de Dieu. Ce privilège unique est déjà, comme le développe la collecte de cette fête, un fruit de la Passion du Christ. Marie est à la fois celle qui a bénéficié des tous premiers fruits de la Passion de Jésus que celle qui en est le plus bel ornement parce que personne, plus qu’elle, n’a fait fructifier le don reçu par une vie toute donnée à Dieu. Aussi, même si Marie fait l’objet d’une dilection inégalée de la part de la Très Sainte Trinité, la souffrance ne pouvait lui être épargnée en raison de la place qu’elle était appelée à tenir pour l’éternité aux côtés du Rédempteur à savoir celle de la nouvelle Eve à la droite de Jésus, le nouvel Adam.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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