Le crucifiement

Contemplons

Le crucifiement, Joos van Cleve

Méditons

Comme les coups de marteau, qui enfoncent les clous dans les membres de Jésus, ont dû résonner dans le Cœur de Marie ! Comme son Cœur a dû se serrer à la brutalité sans nom des bourreaux et se rappeler la délicatesse avec laquelle elle prenait Jésus enfant dans ses bras, veillant à lui éviter la moindre égratignure, le moindre mauvais traitement.

Jésus est cloué sur la Croix et exhibé, comme une loque humaine, du haut de ce gibet. En apparence, un spectacle des plus pitoyables. Et il faut une foi héroïque pour croire que c’est le moyen choisi par Dieu pour sauver l’humanité. Marie pense-t-elle aux paroles de l’ange à l’Annonciation : « Dieu lui donnera le trône de David son Père… » (Luc 1, 32) ? Ce trône, ce serait la croix ?! Marie se remémore-t-elle les paroles de Jésus : « lorsque j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tout à moi » ? (Jean 12, 32). Et, le cas échéant, repense-t-elle au serpent d’airain érigé par Moïse dans le désert, qui sauva les juifs de la mort induite par les morsures brûlantes des serpents ? Qui peut répondre ? La seule chose certaine est qu’elle sait et accepte en son Cœur, que son Fils, le Rédempteur, est venu en ce monde pour cette heure, pour être cloué sur cette croix et présenté ainsi à toutes les générations, afin d’attester de l’amour personnel de Dieu pour chaque âme, pour assurer chacune de son salut éternel en Jésus-Christ.

Jésus n’est pas venu avant tout pour être le charmant enfant, que Marie porte sur son bras mais pour être l’innocent qui accepte de mourir sur la Croix afin de rendre toute gloire à Dieu son Père et payer le tribu de toutes les âmes. Et, parce que, jusque dans toute éternité, on regardera vers Jésus, que nous avons transpercé, Marie doit se tenir douloureuse, consentante, fidèle et aimante au pied de la Croix de Jésus pour être associée personnellement au salut de chaque âme.

En attirant notre regard vers Jésus cloué sur la Croix, les bras écartés en signe d’accueil, Marie nous montre le prix payé par Jésus pour chacun d’entre nous. Elle nous rappelle que, contrairement à l’opinion commune, rien n’est plus important que le salut des âmes, que chacune a une telle valeur, que ce n’est pas trop cher payé, que Dieu Lui-même la rachète au prix de sa propre vie. Marie nous rappelle, que le salut des âmes ne se procure pas au moyen de mondanités mais qu’il requiert beaucoup de renoncements, qu’elle-même a concédés en union avec Jésus. A sainte Angèle de Foligno, Jésus dit à ce sujet : « Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée ; ce n’est pas par grimace que je me suis fait ton serviteur ; ce n’est pas de loin que je t’ai touchée ! » Marie est là, debout au pied de la Croix, pour l’attester.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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