L’attente de la résurrection

Contemplons

La mise au tombeau, Le Caravage

Méditons

L’attente du Samedi-saint n’a pas été la moindre des épreuves pour Marie. En effet, Jésus est mort, son corps est dans le sépulcre. Elle est seule avec sa foi pour unique appui. Parmi les disciples, héroïques, qui ont accompagné Jésus jusqu’au bout du possible, aucun, probablement, ne croit, ou même, ne pense que Jésus va ressusciter. D’ailleurs, comment pourraient-ils objectivement penser que le corps sans vie de Jésus et à ce point supplicié, pourrait reprendre vie ? Ils ont vu le miracle du retour à la vie de Lazare il y a quelques jours, ils ont assisté au retour à la vie de la fille de Jaïre, à celui du fils de la veuve de Naim. Mais là, il s’agit, pour le maitre, de revenir à la vie par lui-même. Cela doit être pour eux, comme cela le serait pour nous, inconcevable. L’épreuve de la passion a été trop rude pour eux et la souffrance induite par leurs remords d’avoir abandonné Jésus, leur fait oublier qu’il est le maitre de la vie.

Marie est donc seule à conserver la foi en Jésus qui a dit à la face de ses ennemis les plus incrédules : « détruisez ce temple et je le relèverai en trois jours » (Jean 2, 19). Elle a compris que Jésus parle de son propre corps, le sanctuaire de l’Esprit-Saint. Aussi, elle prie, elle jeûne, elle lutte avec sa douleur, non pas pour convaincre Dieu de faire ressusciter son Fils (comme nous serions, nous, tentés de le faire !) mais pour ne pas vaciller dans sa foi en Jésus, qui a annoncé sa résurrection et l’a même promise à tous ceux qui croient en lui. Et ces prières ne sont pas de trop car l’épreuve est rude. Satan est là, à rôder autour d’elle « comme un lion rugissant cherchant à la dévorer» (1 Pierre, 5, 8) à murmurer à son Cœur les doutes les plus affreux pour l’amener au désespoir. Quelle victoire pour lui, s’il avait pu réussir à faire planer ne serait-ce que l’ombre d’un seul petit doute dans le Cœur de l’Immaculée.

Marie est restée forte dans la foi parce qu’elle est restée fidèle à Jésus qui, tout en étant physiquement absent, est présent dans son Cœur, dans son âme où il la fortifie par sa grâce dont elle est comblée comme le dit Gabriel à l’Annonciation. Cette attente sera récompensée au matin de Pâques lorsque Jésus victorieux de la mort, lui apparaitra et la prendra dans ses bras.

Par cette attente du Samedi-saint, Marie montre à l’Eglise dont elle est la Mère, la figure, l’image, comment attendre le retour glorieux du Christ, qui reviendra avec certitude à la fin des temps. Comme pour elle, Satan ne cesse de murmurer au cœur des croyants des paroles de désespérance, de découragement et, à son exemple, Marie nous appelle à lutter avec les armes de la foi, de la prière et du jeûne. Jésus reviendra dans la gloire car il l’a dit comme il a dit en son temps qu’il ressuscitera.

Marie a veillé devant un tombeau contenant le corps sans vie de Jésus. L’épreuve de l’attente est moins rude pour nous car nous, nous avons le bonheur de veiller devant des tabernacles qui abritent, voilé sous les espèces eucharistiques, le Christ vivant et glorieux qui nous communique sa force.

Serrons-nous donc tout contre Marie, modèle de foi, d’espérance, de charité, pour persévérer dans la foi et en être récompensés, le moment venu, par le Christ glorieux, qui nous prendra dans ses bras, comme il l’a fait pour Marie au matin de pâques.

Prions

1 dizaine du chapelet (Notre Père… 10 Je vous salue Marie… Gloire au Père…)

O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

Sauveur crucifié, prosternés à vos pieds, nous vous offrons les larmes de Celle qui vous a accompagné avec un tendre amour dans votre douloureuse voie du calvaire. Exaucez, ô bon Maître, nos supplications, par les larmes de votre Très Sainte Mère et faites-nous comprendre la leçon que nous donnent ces pleurs, afin que nous puissions toujours accomplir votre sainte volonté pour être dignes de vous louer et de vous glorifier pendant toute l’éternité. 

O Marie, Mère de l’amour, des douleurs et de la miséricorde, nous vous en prions, unissez nos supplications aux vôtres, afin que votre divin Fils, à qui nous nous adressons pleins de confiance, par les mérites de vos pleurs, daigne exaucer nos prières et nous accorder la couronne de la vie éternelle. Amen. (Prières du chapelet de Notre Dame des pleurs enseignées par Jésus à sœur Amalia le 8 novembre 1929). 

Prière pour le mois de saint Michel :

Saint Michel Archange défendez-nous dans le combat. Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu lui fasse sentir son empire, nous vous le demandons en suppliant. Et vous, prince de la milice céleste, par la vertu divine, refoulez en enfer, Satan et les autres esprits mauvais qui sont répandus sur la terre pour la perte des âmes. Amen.

Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix. Amen.

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